De l'autre côté du bassin, je dois vous dire qu'au lendemain du Clasico, il y a eu un débat curieux. De l'autre côté du bassin, je dois vous dire qu'au lendemain du Clasico, il y a eu un débat curieux. A Madrid, on était fiers d'avoir perdu et à Barcelone on bombait le torse après avoir gagné. La clé pour comprendre la position des uns et des autres, c'est la supériorité du Barça à qui on exige toujours plus, quoi qu'il fasse. Le Real Madrid, qui regarde le champion depuis le bas, est satisfait de lui avoir tenu tête. Le débat était curieux, mais aussi court. La faute au tirage au sort de la Coupe du monde qui a tout balayé sur son passage, même le match le plus suivi de la planète. L'Espagne est dans un groupe accessible, mais avec la possibilité d'avoir un gros dès les 8es de finale (probablement le Brésil ou la Côte d'Ivoire). Quoi qu'il en soit et pour la première fois depuis longtemps, la Roja (NDLR : Surnom de la sélection d'Espagne) sera l'équipe à battre et le favori en puissance. Les Espagnols ne devraient donc pas se préoccuper de l'adversaire qu'ils auront en face. Le tirage au sort a mis l'Algérie dans un groupe attractif et ouvert. Je vois les Verts avec une grande chance de passer le premier tour s'ils gardent la foi qui les a caractérisés lors de leurs confrontations face à l'Egypte. En plus, le seul pays ouvertement musulman affrontera les deux principaux porte-drapeaux de la culture occidentale : les Etats-Unis et l'Angleterre. Si on regarde les emblèmes, ce sera un choc culturel. Si on regarde le match, les scènes du Caire ne se répèteront pas. En fin de compte, ce sont onze garçons, normalement de bonne famille et qui aiment jouer au foot contre onze garçons, normalement de bonne famille. Pour l'Algérie, être en Coupe du monde, c'est déjà une grande victoire d'où l'absence de pression qui permettra à Yahia et ses frères de rentrer dans l'histoire en permettant aux Verts de se qualifier pour la première fois de leur histoire au second tour. S'ils y arrivent et avec des matchs à élimination directe, tout peut se passer. Et rêver mes amis, ça ne coûte pas un dinar. Gonçal Pérez