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Passage du PCN au NSCF : La nécessaire adaptation managériale
Publié dans Le Financier le 10 - 07 - 2010


2ème partie
Il va sans dire, que le Nouveau Système de Comptabilité et Finances est un outil de développement et de maîtrise de la gestion, à inscrire dans une vision moderne de la gouvernance des Entreprises algériennes dans le cadre de l'option réaffirmée par l'Etat d'aller vers l'économie de marché. C'est dire, qu'il faudra en finir avec l'esprit beylical ou d'une économie rentière en exerçant réellement, une économie d'entreprise moderne et pour laquelle, il faut mettre en place des stratégies d'entreprises, devant inciter une plus grande ouverture des échanges en stimulant davantage l'attrait des capitaux, des technologies et des partenariats. L'ensemble conduit à développer la vision d'une Algérie en économie moderne et mondialisée en mettant l'entreprise et la pratique du NSCF au cœur de la stratégie. D'où un important besoin nouveau, qui va se manifester ; c'est celui d'être bien renseigné, bien conseillé et bien outillé pour diriger, gérer , contrôler et assurer la bonne santé d'une entreprise qui dépend ainsi, d'un système financier et comptable efficace et performant. En effet, il est prouvé que la force d'une entreprise économique, dépend plus de la manière dont elle gère ses actifs que l'importance de ceux-ci et c'est là, que se manifestent le rôle et la place du comptable pour une plus grande maîtrise des Capitaux et un meilleur contrôle de ceux-ci, afin de garantir la pérennisation et le développement des activités de l'entreprise devant engendrer des gains financiers et d'efficacité.
Voilà donc, un Nouveau Système Comptable et Financier (NSCF), désormais au cœur de l'organisation des Entreprises algériennes et de la profession de comptable. Il est donc d'une impérieuse nécessité de se rapprocher davantage des Normes comptables internationales pour mieux s'imprégner du NSCF et de ses enjeux dans l'économie de marché. Il s'agit là, d'un apport important dans la qualité de la gestion et un précieux instrument de la bonne gouvernance de nos Entreprises, dans la mesure où il constitue le lien entre l'Entreprise et l'économie. En effet, il est conçu pour éclairer et développer l'action économique, financière, la prise de décision de gestion dans les aspects tactique et stratégique. Cette réforme de la Comptabilité nationale doit impliquer tous les acteurs de l'environnement immédiat de l'Entreprise et ce en vue, de bien appréhender le lien qui doit exister entre le NSCF et la gestion, le marché, les actionnaires, les investisseurs et le contrôle légal.
C'est là, toute la dimension à donner au NSCF, base d'une nouvelle culture comptable et d'un modèle de gestion et de gouvernance pour les Entreprises algériennes. En effet, cette importante réforme où se dessine toute une architecture comptable et financière, consiste en effet, en une refondation totale de la pratique comptable des sociétés, dans un contexte mondialisé et globalisé. Il reste évident qu'il s'agit bien d'une question sérieuse dans les aspects fonctionnel et opérationnel de l'économie d'Entreprise, où les pouvoirs publics jouent le rôle d'orientation stratégique, d'incitation et de promotion de la bonne gouvernance des entreprises. Si l'on sait que le NSCF repose beaucoup plus, sur l'Economie et la Finance que sur la nature juridique, il n'est pas facile, à notre sens, de diriger ou de gérer une entreprise sans pouvoir prendre l'initiative ou la décision d'une part et être exposé aux risques du métier, d'autre part. D'où les fonctions des dirigeants, gestionnaires, comptables et financiers sont des fonctions comportant de lourdes responsabilités et on ne peut pas continuer d'assimiler ces derniers à des fonctionnaires ou sans expérience validée et sans formation spécialisée. Effectivement, l'Entreprise ne peut être forte sans le respect des mécanismes et des règles de l'Economie de marché qui est l'œuvre des professionnels. Ceci dit, l'impératif économique pénal doit être évalué et apprécié dans le cadre des Normes Comptables Internationales qui sont appelées à évoluer et à être appliquées dans notre pays. Ce sont ainsi, les nouveaux objectifs assignés à la comptabilité, qui est le résultat de la vie économique de l'Entreprise dans un contexte mondialisé et libéral. C'est un moment particulier pour l'Entreprise algérienne, sachant qu'elle entre dans une étape de bouleversement au moment où la situation est encore plus difficile, du fait que les mécanismes de gouvernance et de gestion, sont au centre de vastes sujets de l'actualité nationale et de toutes les préoccupations de l'Etat. Il faut aussi, placer le NSCF dans son véritable contexte. En effet, les modes de gestion économique et financière demeurent mal cernés et mal perçus dans le nouveau contexte Juridico Economique et font l'objet d'interprétations différentes, voire même contradictoires et l'actualité nationale, en ce moment tourne autour des scandales financiers rapportés ici et là. A notre sens, la transparence de la gouvernance Politico - Economique est un bon moyen de lutte contre la corruption et l'évasion fiscale.
Devant ces grandes implications de la Mondialisation, la Globalisation de l'Economie et la Finance qui engagent aujourd'hui, l'avenir de l'Entreprise algérienne et le pays en général, la nécessité de réhabiliter l'échelle des valeurs et une valorisation plus importante de la valeur «H» très clairement, on a besoin d'avoir de meilleurs managers et de meilleurs comptables et financiers pour donner une bonne image de l'Entreprise algérienne pour promouvoir l'Economie nationale. Ainsi, doter d'un statut spécifique des cadres dirigeants, gestionnaires et comptables d'entreprises, tant, il reste à savoir la Législation algérienne pénalise le risque gestion. Cela a son importance, lorsqu'il s'agit de placer le NSCF dans le système économique et financier du pays, dont les conditions de l'exercice des règles et des mécanismes d'une Economie de marché ne sont pas encore réunies et bien cernés dans l'environnement de nos Entreprises, surtout les Entreprises Publiques (EPE). En effet, cette contrainte qui persiste entre comptabilité publique et comptabilité des sociétés. Cela, suppose que le NSCF ne vaut que par la qualité de l'organisation et la gestion de nos entreprises.
Aujourd'hui, nous n'avons pas encore, il faut le dire, une vision claire des perspectives de nos entreprises, dans la mesure où celles-ci, ne sont pas assez préparées en conséquence pour s'associer aux relations et aux dialogues internationaux qui vont probablement s'instaurer avec l'application progressive du NSCF, dans le contexte de l'influence de la globalisation de l'Economie et de la Finance. Ce qui va influer sur la bonne application du NSCF dans le temps et l'espace. Nous pensons pour cela, qu'il faut donner une impulsion nouvelle à l'Entreprise algérienne en engageant un processus restructurant pour mettre son mode d'organisation et de management aux normes internationales, pour rendre les données Comptables et Financières comparables à celles des pays développés.
Cela dit, la Comptabilité est au centre du renouveau de l'Economie algérienne et entre dans l'ère du management du monde de l'entreprise, avec l'avènement du Nouveau Système Comptable et Financier (NSCF), plus utilisé dans les pays d'Europe et Anglo-saxons. Ces pays ont tellement innové dans ce domaine, qu'ils ont révolutionné l'Organisation et le Management de leurs Entreprises. Ce qui ramène l'outil comptable à sa véritable place adaptée au statut actuel de l'Entreprise algérienne et, par conséquent, la réhabilitation de la fonction comptable au moment les dirigeants et gestionnaires, considèrent la comptabilité n'est qu'un instrument de caisse et d'enregistrement usuel. Alors que, la Comptabilité constitue aujourd'hui, un instrument essentiel d'une saine gestion et d'une nécessité pour une gestion et une bonne analyse économique et financière. Jusque là, la Comptabilité en Algérie avait un objectif essentiellement une fonction fiscale. L'occasion est venue à travers le NSFC de lui assigner de nouveaux objectifs pour l'amélioration de la gouvernance des entreprises. Il s'agit alors de rompre surtout avec un passé qu'un Plan Comptable National (PCN) qui permet à l'Algérie de la mise à niveau de son Système économique et financier et par conséquent, faciliter aux Entreprises algériennes leurs relations économiques, financières et professionnelles avec les pays développés où elles seront astreintes à l'événement économique. C'est dans cette perspective que nos entreprises doivent s'inscrire dans le processus de l'application du NSCF et dans l'évolution des Normes comptables internationales Ainsi, selon notre point de vue, le NSCF, revêt cinq aspects dans le processus d'actions d'urgence à mettre en œuvre afin , de promouvoir la Comptabilité en Algérie et répondre aux objectifs attendus. Et c'est là, que nous retrouvons l'indispensable passage entre le PCN et NSCF ainsi, d'améliorer l'aptitude et la productivité des services financiers et comptables des Entreprises à savoir, le Nouveau Système Comptable et Financier passe nécessairement par une bonne gestion des structures gestionnaires internes et d'une bonne organisation des Entreprises et ce, afin de mieux décrypter et cerner les mécanismes du NSCF et mieux également de le matérialiser sur le terrain, à savoir la prise en charge rapidement qui donneraient le maximum de transparence, de suivi, d'efficacité et de bons ré
sultats.
- L'aspect organisationnel (Centres de coûts et de Responsabilités).
- L'aspect qualification (Technicité, Rendement, et Productivité des responsables de structures).
- L'aspect information de gestion (Traitement – Analyse - Synthèse Décision).
- L'aspect réglementaire et développement de la profession comptable (Statut légal du comptable avec double compétence Finances et Comptabilité (Obligations, Droits, Règles et Responsabilités des comptables).
- L'aspect informatique (en centre de traitement autonome et indépendant des structures internes de l'Entreprise), en utilisant des logiciels et des ordinateurs performants.
*ABACI M'HAMED est Directeur Financier. EBT Zone industrielle de Tiaret.


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