Les autorités publiques ont semble-t-il fini par comprendre l'importance que jouent la créativité et l'innovation dans la compétitivité des entreprises. En effet, le ministre de l'Industrie de la Petite et Moyenne entreprises et de la Promotion de l'investissement M. Benmeradi, a souligné mardi, le rôle de l'innovation et de la recherche dans la promotion de la compétitivité des entreprises du secteur industriel. «Je suis particulièrement sensible au développement de la propriété industrielle, de l'innovation et de la recherche et développement qui ont un rôle déterminant dans la mise en place opérationnelle d'une politique généralisée et volontariste, de promotion de la compétitivité des entreprises du secteur industriel et, particulièrement, des petites et moyennes entreprises», a-t-il indiqué dans une allocution, lue en son nom par un représentant du ministère, à l'ouverture d'un atelier de formation dans le domaine de l'appui à la technologie et à l'innovation. Selon le ministre, l'Algérie s'est engagée dans la transformation de son économie, pour en faire une économie «efficiente, diversifiée et exportatrice». Et c'est dans cette optique qu'elle a décidé, a-t-il expliqué, d'entreprendre la relance de son outil industriel et retenu une politique fondée sur l'émergence de la connaissance, de l'innovation, de la maîtrise de la technologie et de l'intelligence économique. Désormais c'est l'innovation qui marque la frontière entre les entreprises performantes et celles qui connaissent des contraintes pour survivre. L'Algérie «dispose d'importantes capacités en matière scientifique et technologique et, les entreprises disposent, pour leur part, d'un potentiel de productivité et de compétitivité qu'il faut exploiter a par ailleurs insisté le ministre dans sa missive. Des brevets négociables pour fluidifier le transfert de technologie Incessamment, il sera procédé à la création de droits de propriété négociables pour améliorer les flux et l'échange des connaissances. Le ministre a indiqué qu'il visait par cette mesure l'encouragement du transfert de technologie, surtout que la demande des brevets «croît, depuis le milieu des années 1990, à un rythme rapide dans la majorité des pays, tant dans le cadre des systèmes nationaux que du système international des brevets». En chiffre cela représenterait près de 12.000 dossiers traités par l'Institut national de la propriété industrielle (INAPI), durant l'année 2008, 177 brevets enregistrés en 2007, 277 en 2008, 776 en 2009 et 246 brevets durant les quatre premiers mois de l'année 2010. L'atteinte des objectifs escomptés dans le domaine des brevets et de la propriété industrielle, devrait, selon le ministre, «stimuler» l'innovation et le transfert technologique. Des formations déjà dispensées dans le domaine : l'Algérie prend les devants Un atelier de formation dans le domaine de l'appui à la technologie et à l'innovation au profit des utilisateurs et exploitants de bases de données des brevets, revues techniques et scientifiques a débuté mardi à Alger, indique l'APS. La session de formation est organisée conjointement par le ministère de l'Industrie, de la Petite et Moyenne entreprises et de la Promotion de l'investissement, l'Institut national de la propriété industrielle (INAPI) et l'Organisation mondiale de la propriété industrielle (OMPI). Elle sera suivie de deux autres sessions à l'avenir. Sont concernés par l'atelier pas moins de 160 techniciens, appelés a l'avenir à animer, eux même, les futurs centres d'appui à la technologie et à l'innovation «CATI» qui seront créés, notamment, au sein des Universités et des Centres de recherche, a-t-on expliqué à l'ouverture de la formation. La mission principale de ces centres «CATI» sera notamment de répondre aux besoins des chercheurs et des petites et moyennes entreprises en matière de développement de la technologie et de l'information scientifique contenue dans les dossiers techniques des brevets. Elle permettra par ailleurs de stimuler la créativité et l'innovation. Onze thèmes seront abordés lors de cette session. Ils porteront autour de la valeur de l'information en matière de brevets, leur utilisation, classification et procédures de dépôt de demandes et de délivrances, outre les techniques et les stratégies de recherche en matière de brevets. L'objectif étant d'améliorer les capacités et compétences nationales dans le domaine d'exploitation en ligne des bases et des banques de données sur les brevets et revues scientifiques et techniques disponibles à travers les différents réseaux de l'OMPI. Grâce à ces initiatives, les compétences algériennes, pourront mieux avoir accès aux connaissances techniques et scientifiques qui leur échappent. Le représentant même de l'OMPI, Jean-Paul Hoebreck, a insisté la dessus. Il a ainsi souligné l'importance et l'utilité du réseau des centres d'appui à la technologie et à l'innovation, qui «assurera, en premier lieu, l'accès aux connaissances techniques et scientifiques dans la perspective de stimuler l'innovation».