La restructuration en profondeur du patronat algérien, «qui avance toujours en rangs dispersés» est indispensable pour l'avenir, selon Slim Othamni vice Président du FCE et candidat malheureux a sa présidence. Interiviewé par le magazine jeune Afrique, le Vice-président du Cercle d'action et de réflexion autour l'entreprise (Care), et Pdt du conseil d'administration de NCA-Rouiba, a plaidé pour une clarification, par les pouvoirs publics , du rôle de l'entreprise publique et de l'entreprise privée.» Il y a un réel espoir si les deux parties cessent de se regarder comme des adversaires et se considèrent plutôt comme des partenaires» a-t-il déclaré. Très au fait des changements que connaît notre pays en terme de mesures économiques, il est lui-même directement concerné entant qu'homme d'affaires, par ces mutations. Selon lui, l'amélioration du climat des affaires passe nécessairement par le rétablissement du dialogue, et de la confiance, entre les pouvoirs publics et le monde des affaires. C'est du moins ce qu'il a expliqué dans cette interview. Plan quinquennal: entre satisfactions et regrets. Abordant le gigantesque plan quinquennal de 286 Milliards de Dollars, injecté par l'état dans l'économie, Slim Othmani, bien qu'il affiche sa satisfaction de l'initiative des pouvoirs publics, évoque non sans regrets l'inexistence d'un dialogue avec le monde des affaires. Surtout que la capacité des pouvoirs publics à exécuter un programme aussi ambitieux en faisant presque abstraction de la nécessité de ce dialogue n'est pas avérée. Les lourdeurs administratives minent le climat des affaires Pénibles, souvent inutiles, mais pas insurmontables. C'est ainsi que l'homme d'affaires algérien désigne les lourdeurs administratives auquels font face les opérateurs économiques locaux. Des lourdeurs dues selon lui, à l'absence d'un management clair et non contradictoire des pouvoirs publics sur le rôle de l'entreprise et la liberté d'entreprendre. Un symptôme évident d'une économie de rente, avec laquelle les pouvoirs publics veulent paradoxalement en finir. Leurs conséquences n'en sont pas moins grandes, et néfastes. «Ces lourdeurs rendent de facto notre économie non compétitive».