M.Ould Abbes a appelé les opérateurs privés à respecter les règles régissant le marché des médicaments en Algérie. Il a tenté par ailleurs de les rassurer affirmant que "l'enregistrement des médicaments et la conclusion de contrats se fera dans la rigueur et la transparence totales". M.Ould Abbes a également promis de renflouer les caisses de la pharmacie centrale endettée. Lors de la réunion consacrée à la gestion du marché des médicaments en Algérie, tenue avant hier à Alger, il a annoncé que dix milliards de dinars seront injectés dans la pharmacie centrale. Pour pallier à la non disponibilité de certains médicaments sur le marché national, il a affirmé que "ce montant pourrait être retiré par la pharmacie centrale pour l'acquisition immédiate de ces médicaments". Pour les opérateurs nationaux privés le manque de certains médicaments est du à plusieurs facteurs. En effet "il y a d'abord l'indisponibilité de certains médicaments au niveau de l'usine mère ou l'abandon de la production par cette dernière. Il y a ensuite l'abstention de certains grossistes d'acheter certains médicaments. Et ce en dépit de leur disponibilité sur le marché international", indique-t-on. D'un autre coté pour les opérateurs nationaux, toujours, les démarches administratives sont trop lentes et trop complexes. L'attente de l'obtention du prix référentiel fixé par le ministère du Travail, de l'emploi et de la sécurité sociale. Toutes ces épuisantes procédures qui précèdent l'entrée du médicament sur le marché, sont aussi à l'origine de l'indisponibilité de ces médicaments. En revanche pour M. Ould Abbes, le ministre de la Santé, les choses sont plus nuancées pour lui "il ne s'agit pas d'une pénurie au sens propre. » D'autant plus que, selon lui, la liste des médicaments non disponibles ne compte qu'une quarantaine de médicaments sur les 5400 médicaments commercialisés sur le marché algérien". M. Ould Abbes a affirmé que les médicaments manquants seront disponibles dans les plus brefs délais. Il a précisé qu'un avertissement avait été adressé à un laboratoire, sans citer son nom, spécialisé dans ces médicaments, pour ces lenteurs dans l'approvisionnement. Lors de cette rencontre, M. Ould Abbes s'est engagé à assurer les médicaments manquants avant "le mois de Ramadhan" en allouant un montant de 10 milliards de DA qui pourraient être retirés dès aujourd'hui auprès de la Banque nationale algérienne (BNA) et du Crédit populaire d'Algérie (CPA). M. Ould Abbes a affirmé par ailleurs que la pharmacie centrale "bénéficiera de l'aide de l'Etat pour une meilleure efficacité en matière de disponibilité des médicaments à l'ensemble des établissements hospitaliers relevant toutefois les difficultés financière que connaît cette structure dont les redevances sont estimées à 14 milliards DA et les dettes à 19 milliards DA". Le représentant de la pharmacie centrale pour sa part a indiqué qu' "Une grande partie de ces médicaments sont déclarés comme médicaments rares, alors qu'en réalité, leur importation est interdite car produits ou adaptés en Algérie", est -il indiqué dans l'exposé. Les médicaments seront certainement dans les pharmacies avant Ramadhan. Toutefois il reste à expliquer les tenants et les aboutissants de la récurrence de ce scénario ?