Dix milliards de dinars seront injectés pour pallier la non-disponibilité de certains médicaments sur le marché national, a annoncé, hier, le ministre de la Santé. Ce montant pourrait être retiré par la pharmacie centrale pour «l'acquisition immédiate de ces médicaments». M. Ould Abbas s'engage à assurer les médicaments manquants avant «le mois de ramadan». Il a également affirmé que le traitement contre le Sida sera disponible dans les plus brefs délais. Lors d'une réunion consacrée à la gestion du marché des médicaments en Algérie, M. Ould Abbas s'est engagé à assurer les médicaments manquants avant «le mois de ramadan» en allouant ce montant de 10 milliards de dinars, qui pourraient être retiré dès aujourd'hui auprès de la Banque nationale algérienne (BNA) et du Crédit populaire d'Algérie (CPA). En outre, il a affirmé que la Pharmacie centrale «bénéficiera de l'aide de l'Etat pour une meilleure efficacité en matière de disponibilité des médicaments à l'ensemble des établissements hospitaliers relevant toutefois les difficultés financières que connaît cette structure dont les redevances sont estimées à 14 milliards de dinars et les dettes à 19 milliards de dinars». Pour le ministre de la Santé, «il ne s'agit pas d'une pénurie au sens propre, d'autant plus que la liste des médicaments non disponibles ne compte qu'une quarantaine de médicaments sur les 5 400 commercialisés sur le marché algérien». Dans son exposé, le représentant de la pharmacie centrale a indiqué que les contacts avec le Syndicat national algérien des officines pharmaceutiques pour établir la liste des médicaments non disponibles, ont fait ressortir un nombre de 120 médicaments manquants mais après vérification, le taux est de 32% seulement. «14% des médicaments cités dans la liste ne sont pas des médicaments essentiels », a précisé le même responsable, indiquant que «38% de ces médicaments sont disponibles sur le marché sous forme de médicaments génériques». «Une grande partie de ces médicaments sont déclarés comme médicaments rares, alors qu'en réalité, leur importation est interdite car produits ou adaptés en Algérie», est-il indiqué dans l'exposé. Pour leur part, les opérateurs nationaux ont affirmé que le manque de certains médicaments est dû à plusieurs facteurs en l'occurrence «l'indisponibilité de certains médicaments au niveau de l'usine mère ou l'abandon de la production par cette dernière ainsi que l'abstention de certains grossistes d'acheter certains médicaments en dépit de leur disponibilité sur le marché international». Concernant le manque des médicaments contre le Sida, M. Ould Abbes a affirmé qu'ils seront disponibles dans les plus brefs délais ajoutant qu'un avertissement avait été adressé à un laboratoire spécialisé dans ces médicaments pour ses lenteurs dans l'approvisionnement. Le ministre a appelé les opérateurs privés à respecter les règles régissant le marché des médicaments en Algérie, affirmant que «l'enregistrement des médicaments et la conclusion de contrats se feront dans la rigueur et la transparence totales». Quant aux vaccins et sérums, la situation reste «très rassurante» selon le ministèr compte tenu du fait que les stocks «répondent aux besoins nationaux sur une période de 2 à 6 mois». Le directeur de l'Institut Pasteur, Tazir Mohamed, a déclaré que l'Institut avait fourni durant le premier trimestre de l'année en cours «50 000 doses» des différents vaccins».