Pour répondre aux besoins de l'activité de la pêche en mer, l'Algérie devra construire au moins 500 unités nécessitant 40 chantiers, a-t-on appris auprès du ministère de la Pêche. Chose que l'Algérie n'a pas, a-t-on précisé de même source, en relevant que c'est la raison pour laquelle les autorités algériennes ont permis l'importation d'embarcations de l'étranger. Il existe quelques constructeurs nationaux qui réalisent des embarcations de moins de 16 mètres donc ne pouvant y aller au-delà de 6 miles. Dans ce sens, l'Etat a prévu une série de dispositif d'aide pour l'investissement dans ce créneau mais peu d'opérateurs s'y aventurent car le marché reste incertain et l'obtention de crédits à l'investissement exigeant des garanties qui souvent sont difficiles à présenter rendent l'entreprise quasiment impossible, en dépit des subventions accordées par l'Etat allant jusqu'à un milliard de centimes pour l'achat d'une embarcation pour plus de 500 pêcheurs. Pour se faire, dans le cadre de la loi de finances 2010, a prévu plusieurs mesures destinées à simplifier le système fiscal et à réduire la pression fiscale sur les revenus, tout en introduisant de nouvelles taxes. En matière de simplification du système fiscal, les concepteurs du projet ont institué une imposition proportionnelle unique de 25% des revenus annuels des professions libérales et des petites entreprises, dont le chiffre d'affaires est compris entre 5 et 10 millions de dinars, comme la prorogation du délai de déclaration des revenus soumis à l'IRG (au 30 avril 2009) l'alignant ainsi sur la même échéance que celle se rapportant à l'IBS. Par ailleurs, le gouvernement a proposé le relèvement du seuil pour l'éligibilité au régime de l'impôt forfaitaire unique (IFU) de 3 à 5 millions de dinars. Selon les dispositions proposées, les Sarl et les Eurl, dont le chiffre d'affaires est inférieur à 10 millions de dinars, ne seront pas obligées de certifier leurs comptes par un commissaire aux comptes. Pour la réparation, en 2007, Oran a été choisi pour la création de la société de réparation vue sa proximité du détroit de Gibraltar qui compte un grand nombre de bateaux qui y font escale et ont, de ce fait, besoin de réparation ou de remorquage. L'idée date de 1977. Il est à rappeler que dix entreprises portuaires algériennes se sont constituées en Groupement d'intérêts communs (GIC) pour procéder à l'achat groupé, jusqu'à 2011, de neuf remorqueurs d'une capacité de 4000 à 5000 chevaux ainsi que quatre remorqueurs de haute mer d'une capacité de 11 000 chevaux. Pour revenir à la construction de bateau de pêche, certains petits constructeurs réalisent des bateaux de pêche de petites capacités à Bouzedjar, à Tlemcen et à Zemmouri, à Koléa et sur la route entre Aïn Benian et Chéraga dont certains ont fini par baisser le rideau, faute de matière première notamment le bois que l'Algérie importe. Cependant, la fibre de verre ou polyester reste la meilleure matière pour construire des embarcations plus résistantes, selon les pêcheurs.