El qaida au Maghreb islamique menace la France de représailles après le raid mené par les forces françaises et mauritaniennes, qui a coûté la vie à six de ses membres, le 22 juillet dans le Sahara. Le raid a été opéré pour rappel, pour sauver l'otage français Michel Germaneau, âgé de 78 ans, détenu par l'AQMI. Dans un communiqué mis en ligne sur des forums islamistes, l'AQMI présente le président Nicolas Sarkozy comme un "ennemi d'Allah". Il exhorte les tribus d'une région à cheval sur le Mali, le Niger, la Mauritanie et l'Algérie, à s'unir contre "les fils et agents de la France chrétienne". Le groupe, qui a revendiqué le 25 juillet l'exécution de l'otage Français, qui a eu lieu juste après le raid, lance une mise en garde à Sarkozy disant : «A l'ennemi d'Allah Sarkozy, je dis: Vous avez manqué une occasion et ouvert la porte de l'horreur dans votre pays. Je ne dis pas que ce sera aujourd'hui ou demain ou après-demain, mais cela arrivera », rapporte le communiqué mis en ligne par Abou Anas al Shanghiti. Rappelons également que l'AQMI a affirmé que la France a lancé le raid, alors que des négociations étaient en cours pour la libération de Germaneau. Ces déclarations ont été démenties et rejetées par la France. Selon le communiqué de l'AQMI « les six combattants tués lors du raid étaient, pour trois d'entre eux, membres de tribus touareg, et qu'il y avait un Algérien, un Mauritanien et un Marocain. ». l'AQMI lance ainsi un appel aux tribus de ces membres abattus à les venger. Face à l'amplification de la menace islamiste en France, le plan Vigipirate a été ravivé pour la période estivale, pour la période comprise entre le 2 août et le 15 septembre. Et menace d'exécuter les deux otages espagnols Autres conséquences du raid franco-mauritanien dans le sahel, la branche de l'Aqmi, dirigée par l'Algérien Abdelhamid Abou Zeïd, qui a exécuté deux otages occidentaux, menace la vie de deux autres otages espagnols détenus par un autre groupe d'Aqmi, selon des sources concordantes. Un responsable du canal traditionnel malien qui mène les négociations pour la libération des otages dans le Sahel, a révélé que «Abou Zeid fait tout actuellement pour mettre en danger la vie des deux otages espagnols, il fait pression sur Mokhtar Benmokhtar, alias Belawar, chef de l'unité d'Aqmi qui détient les deux otages espagnols, pour ne pas les libérer». Une autre source régionale, non malienne, également impliquée dans les tractations de la libération des deux ressortissants espagnols, a confirmé l'information. Les deux otages espagnols Albert Vilalta et Roque Pascual, ont été enlevés le 29 novembre 2009, par le groupe de Mokhtar Benmokhtar en Mauritanie et emmenés au Mali. Jusqu'à présent, le sort des deux otages espagnols suscitait moins d'inquiétude, que celui des otages exécutés (un Britannique et un Français) par le groupe d'Abou Zeïd, car les motivations de Belmokhtar sont essentiellement financières, non religieuses, selon des experts d'Aqmi.