La polémique déclenchée autour de la qualité douteuse de la viande bovine, importée de l'Inde ne semble aucunement dissuader les consommateurs à Oran. Les points de vente publics de l'ORAVIO ont vendu la quasi-totalité du premier lot de viande indienne consacré à notre wilaya, a-t-on appris de sources bien informées. 260 tonnes de viandes bovines d'origine indienne ont été ainsi vendues durant la première quinzaine du mois sacré. Le principal point de vente de la «Glacière» situé à Oran Ouest a écoulé 180 tonnes, alors que celui de «Delmonte» a vendu près de 80 tonnes. Un autre lot de 1.000 tonnes de viande indienne, destiné à l'Ouest du pays, était attendu hier à l'établissement portuaire d'Oran. Pour ce deuxième arrivage, notre wilaya va bénéficier, à elle seule, de 200 tonnes qui seront écoulées par une quinzaine de distributeurs. Le prix de vente d'un kilo de viande indienne au profit du consommateur, est fixé à 410 dinars pour le tout venant et 560 dinars pour les parties nobles. Les prix fixés par les deux sociétés importatrices (Oravio et Magor) sont à partir de 375 dinars pour les parties avant ou tout venant. Les grossistes prendront une marge bénéficiaire de 15 dinars par kilo. Les détaillants devront se suffire de 20 dinars par kilo, après calcul de la TVA de 17%, pour que les consommateurs payent le kilo à 410 dinars. Pour les parties arrières ou nobles, le prix TTC est fixé pour les grossistes à 497 dinars et 521 dinars pour les détaillants, alors que pour le consommateur, le prix est de 560 dinars. Une viande «bon marché» qui a finalement réussi à séduire les consommateurs les plus récalcitrants, d'autant que le prix de la viande locale dépasse ces dernières semaines tout entendement. Entre un kilo de viande fraiche à 950 dinars et un kilo de viande indienne congelée à seulement 410 dinars les citoyens n'ont pas vraiment l'embarras du choix. Il est à noter que 950 tonnes de viande indienne ont été vendues par la Société de transformation et de conditionnement des viandes (Sotracov), depuis le début du mois sacré au niveau national. Un second lot de 1.500 tonnes, est en rade dans des ports du pays, en attente de la mise en marche des modalités de contrôle sanitaire et vétérinaire, nécessaire à son acheminement vers les infrastructures de froid relevant du groupe Sotracov, puis sa commercialisation. La société publique de transformation et de conditionnement des viandes entend commercialiser un total de 4.000 tonnes de viande bovine indienne durant le Ramadhan