La ministre déléguée à la Recherche scientifique a présenté devant le chef de l'état, un large exposé sur les activités de son secteur, à l'occasion d'une réunion d'évaluation qui lui a été consacrée. La communication a porté sur le bilan d'activité 2009-2010 ainsi que la longue liste des actions projetées au titre du programme 2010-2014. Depuis un moment maintenant, la recherche scientifique semble retrouver ses lettres de noblesses. Et pour cause, des moyens colossaux sont mis a disposition par les pouvoirs publics, pour la réorganisation du secteur, et le lancement de projets grandeur nature. Parmi les innombrables mesures prises pour l'organisation ou la réorganisation de la recherche, énumérée par l'APS, l'installation de commissions sectorielles de promotion et d'évaluation de la recherche scientifique et technique au nombre de dix, le renouvèlement comités sectoriels permanents, le démarrage d'un centre national de recherche en biotechnologie, mais surtout, la création de 105 nouveaux laboratoires de recherche au sein des établissements d'enseignement supérieur. En effet, c'est sur ces laboratoires, que le pays comptera désormais dans le cadre de plusieurs programmes de recherche scientifiques stratégiques décidés par l'état, et dont les résultats sont stratégiques pour l'avenir du pays. En tout ce sont 34 programmes nationaux qui ont été mis en place par l'état, soutenus par un potentiel scientifique humain, et marqué notamment par la contractualisation de l'activité de recherche, l'intégration des étudiants en masters et en doctorats dans les laboratoires de recherche, l'allégement des procédures de création et de gestion des laboratoires de recherche et la possibilité de création de laboratoires inter-établissements, et enfin l'amélioration de l'environnement dans lequel évolue l'enseignant chercheur. Les autorités ont décidés également d'implanter des structures et des entités de recherche à l'intérieur des sites universitaires afin de faciliter la mobilité de l'enseignant et le lancement d'une opération «jeunes talents» afin de sélectionner 3000 chercheurs potentiels parmi les étudiants en masters et doctorats. La nouvelle ville de Sidi Abdallah étant pratiquement finie, les capacités de recherche dont recèle le pays, vont être renforcées par la réception de 50 laboratoires universitaires, du Centre national des technologies industrielles, de l'unité des composants électroniques et de l'unité de recherche photonique, ainsi que de 3 centres régionaux d'analyses physico-chimiques, et de 17 plateaux techniques au sein d'établissements universitaires. La science en chantier Sujet d'actualité, le transfert de technologie, lui aussi s'est vu consacré un centre propre a lui. Deux centres d'innovation et de transfert technologique sont en cours de réalisation, au même titre que des centres des sciences et génie des matériaux, de recherche médical, de recherche agroalimentaire, de chimie verte, de recherche sur les risques majeurs, de recherche en mines et métallurgie, en environnement et développement durable, en ressources en eau, d'un observatoire d'astronomie. Et la liste est encore très longue, 13 centres et stations de recherche, 3 unités de recherche de soutien et d'aide au diagnostic hospitalo-universitaire, 05 incubateurs, 83 laboratoires de recherche, des études pour la réalisation d'une tour solaire thermique, d'une station aquacole expérimentale, d'un centre de recherche sur les médicaments et la toxicologie et d'un centre de recherche en sciences islamiques. Il est prévu en outre, l'acquisition d'équipements scientifiques pour 17 plateaux techniques, 9 centres et unités de recherche, 11 unités de calcul intensif et de laboratoires. Un plan de formation généralisée sera à ce titre, mis en œuvre en relation avec l'ensemble du personnel technique dans le domaine de l'engineering, des applications et de la maintenance. Et les premiers résultats, sont déjà là, même si ils sont le fruit de politiques précédentes, peut être bien moins ambitieuses. Plusieurs équipements scientifiques ont déjà été réalisés, dont le premier laser algérien, le lancement de la fabrication de la fibre optique et la réalisation du premier panneau solaire algérien. L'année 2009 a connu une croissance importante en terme de publications, avec 2972 publications réalisées, 2110 brevets enregistrés et 160 projets à valeur ajoutée pour l'industrie identifiée. Interconnexion secteur économique/ recherche scientifique Des chiffres appelés évidement a se multiplier étant donné les nouveaux moyens mis en place. Pas moins de 25 milliards de dinars ont été alloués au secteur pour l'année en cours. La coopération scientifique et le partenariat se sont également concrétisés à travers plusieurs conventions au plan national et international. Les résultats de la recherche scientifique seront par ailleurs valorisés, et ce par le renforcement des relations avec le secteur socio-économique. Des actions sont projetées dans ce sens, elles visent essentiellement la mise en place des cellules de valorisation au sein des universités et des filiales technologiques rattachées au centre de recherche, la poursuite de la dynamique d'installation des incubateurs et des start-up et la création de centres d'innovation et de transfert technologique, et le soutien technique et financier aux structures de valorisation, indique l'APS. Enfin ces actions seront toutes soutenues par un dispositif juridique relatif à l'exonération des taxes, des droits de douanes et TVA pour les équipements scientifiques, l'élaboration et la mise en œuvre d'allègement fiscal au profit des entreprises assurant des activités de recherche-développement, et, enfin, la mise en place d'un fonds pour le financement des incubateurs et start-up et des entreprises innovantes. A l'issue de la rencontre, le chef de l'état a invité le gouvernement «à poursuivre les efforts en vue de parachever le dispositif institutionnel et organisationnel de la recherche scientifique et de mobiliser toutes les compétences nationales en Algérie et à l'étranger pour renforcer la contribution de la recherche au service du développement national». Il a par ailleurs mis l'accent sur «la nécessité de promouvoir et de soutenir toutes les actions projetées visant à assurer et à accroître le transfert du produit de la recherche vers le secteur socio-économique».