Le représentant du ministère Public près le Tribunal d'Arzew a requis, hier, une peine de huit ans de prison ferme à l'encontre de l'ex-PDG et de quatre cadres de la Société de gestion et d'exploitation des terminaux marins à hydrocarbures (STH). Le verdict a été mis en délibéré pour lundi prochain, a-t-on indiqué de source judiciaire. Au cours de leur procès qui s'est déroulé jusqu'à une heure tardive de la nuit de lundi, les mis en cause ont été jugés pour les chefs d'inculpation de «dilapidation de deniers publics» et de «violation de la Loi régissant la passation de marchés publics». Ils avaient été placés sous mandat de dépôt en novembre dernier, suite à la révélation des faits ayant trait à une surfacturation d'équipements, acquis entre 2007 et 2009, auprès d'un fournisseur étranger pour un montant de 21 millions d'euros. Devant le tribunal, les cinq prévenus ont déclaré avoir procédé à la passation de marché de gré à gré, en raison de l'urgence de la situation, cette procédure offrant, selon eux, les meilleurs délais pour l'installation de nouveaux flexibles sous-marins, destinés au chargement des navires en rade. Les mis en cause se sont défendus en arguant que des équipements neufs devaient être mis en place, au plus vite pour éviter tout risque de pollution de la mer par les hydrocarbures, étant donné l'expiration de la durée de vie de l'ancien matériel.