Une peine de huit ans de prison ferme a été requise par le représentant du ministère public près le tribunal d'Arzew à l'encontre de l'ex-président directeur général de la société de gestion et d'exploitation des terminaux marins à hydrocarbures (STH), a-t-on appris mardi de source judiciaire. La même peine a été également réclamée à l'encontre de quatre cadres de cette société qui comparaissaient dans le cadre de cette affaire dont le verdict a été mis en délibéré pour lundi, a-t-on indiqué. Au cours de leur procès qui s'est déroulé jusqu'à une heure tardive de la nuit de lundi, les mis en cause ont été jugés pour les chefs d'inculpation de "dilapidation de deniers publics" et de "violation de la loi régissant la passation de marchés publics". Ils avaient été placés sous mandat de dépôt en novembre dernier suite à la révélation de faits ayant trait à une surfacturation d'équipements, acquis entre 2007 et 2009 auprès d'un fournisseur étranger pour un montant de 21 millions d'euros. Devant le tribunal, les cinq prévenus ont déclaré avoir procédé à la passation de marché de gré à gré en raison de l'urgence de la situation, cette procédure offrant, selon eux, les meilleurs délais pour l'installation de nouveaux flexibles sous-marins destinés au chargement des navires en rade. Les mis en cause se sont défendus en arguant que des équipements neufs devaient être mis en place au plus vite pour éviter tout risque de pollution de la mer par les hydrocarbures, étant donné l'expiration de la durée de vie de l'ancien matériel. Filiale commune à Sonatrach et aux entreprises portuaires d'Arzew, de Skikda et de Béjaïa, la STH a été créée en juillet 2004 avec, pour mission, l'exploitation, la gestion et la modernisation des terminaux marins à hydrocarbures.