L'affaire de la cession des actifs de BP en Algérie connaît son épilogue. Comme avec l'affaire Djezzy, les Russes sont également à la rescousse de ce dossier. Toutefois, gouvernement algérien ne se serait pas encore prononcé sur une telle transaction. En effet, le pétrolier russo-britannique TNK-BP s'intéresse au rachat des actifs de BP en Algérie, a annoncé hier son directeur, le milliardaire Mikhaïl Fridman, membre de la délégation économique qui accompagne le président russe Dmitri Medvedev en visite d'une journée à Alger. «Nous voudrions que l'avenir (des actifs algériens de BP) soit décidé de manière positive» en faveur de TNK-BP, a-t-il déclaré à la presse. Le groupe BP, en quête de liquidités après la marée noire du Golfe du Mexique, souhaite vendre ses actifs en Algérie et des négociations seraient déjà en cours avec, d'un côté Sonatrach, et de l'autre TNK-BP. Ce dernier aurait déjà donné son accord la semaine dernière pour acquérir les parts de BP au Vietnam et au Venezuela. Selon le quotidien économique russe Kommersant, les investissements de BP en Algérie comporteraient une participation de 33,14% dans deux projets pour le champ pétrolifère d'In Salah. Interrogé naguère sur cette affaire, un représentant de la société britannique a indiqué que «BP n'allait pas quitter l'Algérie». BP est présente sur deux gisements de gaz, à In Amenas et In Salah, en partenariat avec Statoil et Sonatrach. Il faut savoir que les deux gisements produisent chacun 9 milliards de mètres cubes par an, avec en plus 48 000 barils/jour de condensat et de GPL pour In Amenas. Elle est aussi présente sur le périmètre de Bourarhet (blocs 230-231) où elle poursuit ses activités de forage sur ce site très prometteur. TNK-BP appartient pour 50% à BP et 50% à un groupe de milliardaires russes dont Mikhaïl Fridman réunis au sein du groupe Alfa Access-Renova (AAR).