La première voiture algérienne sera-t-elle produite par les usines militaires ? C'est ce que le laisse croire le journal on-line TSA qui annonce, citant une source au fait du dossier, que le projet de l'usine de montage de véhicules en Algérie lancé en mars dernier avec le fonds d'investissement d'Abu Dhabi, «Aabar Investments», est en bonne voie et les chaînes de production sortiront dans les mois à venir, des voitures «Made in Algeria» Selon la même source, «c'est le seul projet lancé ces dernières années qui se réalise dans de bonnes conditions». C'est dire toutes les péripéties d'une industrie automobile chimérique qui fait, dont les premières tentatives remontent à la fin des années 1970 avec le projet Fatia, à Tiaret qui n'a jamais vu le jour. Les difficultés économiques des décennies 1980 et 1990 ont carrément enterré les ambitions algériennes en matière de construction mécanique. Des ambitions ressuscitées avec l'embellie financière entamée à l'orée de ce siècle. Ce fut d'abord avec les partenaires traditionnels français que les premiers contacts sont établis, mais ceux-ci ont préféré investir chez les voisins marocains. Le climat des affaires, en Algérie, et les tergiversations des autorités algériennes n'ont pas permis d'attirer les constructeurs français. Pour rappel, Aabar Investments PJSC avait signé un contrat avec l'Algérie le 10 août, afin d'assembler 10 000 autos et camions par an en collaboration avec MAN Ferrostaal AG, Daimler AG et 3 autres usines allemandes du secteur. Les travaux débuteront en 2010, après la modernisation ou construction des usines à Tiaret, Ain Smara et Oued Hamimine. Le groupe a décidé de s'engager dans un projet de production de véhicules en Algérie à hauteur de 24,5%. L'objectif de la future usine automobile est de produire 10 mille véhicules par an dont l'armée algérienne sera le client numéro un. A priori, le projet a coûté un peu plus de 500 millions d'euros. La réussite de ce projet avec Aabar Investments et les autorités démontre parfaitement, que les mesures d'investissement algériennes dans cette industrie ne sont pas tant drastiques telles qu'elles étaient qualifiées par tant de pays partenaires et investisseurs étrangers, Renault, entre autres. Ce qui revient à dire que le projet Renault pourrait lui également trouver la solution idoine, notamment, à la faveur du retour à la normale des relations algéro-françaises drainé par la visite en Algérie de la secrétaire d'Etat française chargée du Commerce extérieur, Anne-Marie Idrac.