Les opérateurs de transport devront se conformer désormais au cahier de charges élaboré par la direction des transports de la wilaya d'Oran (DTWO), pour assurer de meilleures prestations de services aux usagers et en finir avec l'anarchie qui prévaut dans le secteur du transport. Sur les 4.000 transporteurs des lignes urbaines et semi urbaines de la wilaya, seulement une cinquantaine dispose d'un cahier de charges. Ce document impose à l'ensemble des transporteurs d'adopter une culture du service public dans le but de moderniser le secteur et d'assurer une prestation de qualité. La mise en place d'un cahier de charges autorisera une meilleure protection pour les transporteurs qui pourront ainsi connaître leurs droits et obligations professionnelles. Cependant le cahier de charges ne sera efficace pour la réglementation du secteur, que s'il est accompagné d'un nouveau plan de circulation du groupement d'Oran. Le projet est sur la table de la commission nationale des marchés pour approbation après l'achèvement des études confiées par la direction des Transports à un bureau algéro-portugais, rappelle-t-on. Les études techniques ont été totalement achevées par le bureau algéro-portugais. La direction des Transports espère, grâce à l'élaboration de ce nouveau plan de circulation, disposer d'un outil moderne d'organisation et de régulation du trafic automobile à l'intérieur du groupement d'Oran. Le nouveau plan de circulation a pour principal objectif de réorienter les itinéraires de transport actuel en conformité avec le futur tramway, ce qui donnera théoriquement un nouvel élan et une dynamique à la qualité du transport à Oran. L'élaboration d'un nouveau plan de circulation n'est pas une idée nouvelle, mais sa concrétisation est devenue une urgence face à la multiplication des problèmes de circulation à l'intérieur de la ville. La DTWO a également lancé au début du mois une vaste campagne de contrôle des transporteurs à travers le territoire de la wilaya. La commission de discipline a recensé des centaines d'infractions commisses par les transporteurs. Les horaires, les rotations et les arrêts ne sont pas souvent respectés et de nombreux dessertes à l'exemple de la ligne «51» n'aboutissent pas jusqu'au terminus. La commission de discipline a ainsi sanctionné 260 opérateurs (232 propriétaires bus et 30 chauffeurs de taxis) pour diverses infractions à la réglementation en vigueur. Des mises en fourrière pour une période de 8 à 45 jours plus le payement d'amendes ont été prononcées à l'encontre des contrevenants.