Le rideau est tombé sur la 8e édition du festival du court métrage méditerranéen de Tanger. À l'issue de cinq jours de cinéma, le jury a pris cette année l'initiative de distinguer d'une mention spéciale le film « On ne mourra pas » de la réalisatrice algérienne Amel Kateb. Le film marocain «Courte vie» a remporté le grand prix. Son réalisateur Adil El Fadili, s'est distingué parmi les 53 films qui étaient en lice dans le cadre de la compétition officielle de cette manifestation, organisée par le Centre cinématographique marocain (CCM). Amel Kateb, la trentaine à peine sonnée, porte en elle beaucoup d'espoir cinématographique. « On ne mourra pas », basé sur son propre scénario, est sa deuxième œuvre sélectionnée à plusieurs rencontres du septième art, comme par exemple au Festival du Film Romantique, Cabourg 2010 ( Prix Meilleur Réalisateur ), le festival Nouveaux Cinéma, Paris 2010 et le festival Séquence Court Métrage, Toulouse 2010. Amel Kateb grandit en Algérie. Arrivée en France elle étudie la psychologie puis choisit le théâtre. Passionnée de chant, d'écriture et de cinéma, la réalisation lui devient vitale. «Ghorba-Légende « réalisé dans le cadre des Ateliers Varan est son premier film documentaire. « On ne mourra pas «, né après 10 ans d'élaboration, est sa première fiction. Oran. Vendredi. Eté 1994. Après un reportage à Kaboul, Salim revient dans sa ville à l'heure de la prière. Il retrouve Houria, la femme qu'il aime, cachée dans un appartement clandestin. Pour fêter leurs retrouvailles, Salim sort une bouteille de vin, dénichée en Afghanistan. Seulement voilà, Houria n'a pas de tire-bouchon ... « On ne mourra pas » c'est une série d'images choc qui décrivent les « vous ne pouvez pas nous tuer. Nous sommes déjà morts ». Des scènes poignantes tachées du sang de l'innocence que vivent les résidants de la Cité Monté Carlo, dans le quartier oranais de St Charles. Dans les dédales des cages d'escalier plongées dans la noirceur des temps que jeunes et moins jeunes, hommes et femmes bravent chaque jour que le Bon Dieu. Au total, ce sont 53 courts métrages représentant 19 pays qui étaient en lice 5 jours durant pour le Grand Prix de la 8ème édition du Festival du Court Métrage Méditerranéen de Tanger (FCMMT). Cinq productions marocaines, sélectionnés par une commission présidée par le journaliste et critique de cinéma Ahmed Boughaba, figuraient à la compétition officielle de cette édition. Il s'agit de «Cicatrices» de Mehdi Salmi, «Courte vie» d'Adil El Fadili, «Midi» de Mounir Abbar, «Statue» de Younes Reggab et «L'âme perdue» de Jihane El Bahhar, Prix du scénario du court métrage du 11e Festival National du Film Marocain, Outre le Grand Prix, ces films concouraient pour ceux du jury et du scénario sous l'égide d'un jury international présidé par le poète marocain Abdellatif Laabi entouré de deux cinéastes, la tunisienne Selma Baccar et la marocaine Farida Benlyazid, la comédienne marocaine Touria Alaoui, l'espagnol Pere Roca, directeur des programmes culturels de la TVE,l'algérien Mohamed Mebtoul, producteur et réalisateur à la chaîne de télévision française France2 et le journaliste et critique de cinéma libanais Hauvick Habechian.