Un deuxième avis d'appel d'offres pour l'acquisition d'un appareil IRM (imagerie par résonance magnétique nucléaire) de dernière génération sera bientôt lancé par la direction du Centre hospitalo-universitaire d'Oran, a-t-on appris de sources hospitalières. Le premier avis d'appel d'offres a été infructueux suite à l'expiration du délai légal pour la soumission. Le délai de soumission, c'est à dire le délai entre la publication et l'ouverture de la soumission est en règle générale de 42 jours calendrier. Les trois opérateurs qui se sont soumissionnés au premier avis d'appel d'offres n'ont pas été retenus. Les malades devront ainsi patienter encore pour passer gratuitement un examen par IRM au centre hospitalo-universitaire d'Oran. L'imagerie par résonance magnétique nucléaire (IRM) est une technique non invasive d'imagerie médicale d'apparition relativement récente (début des années 1980) permettant d'obtenir des vues 2D ou 3D du corps vivant. Elle est notamment appliquée en imagerie des systèmes nerveux central (cerveau et moelle épinière), musculo-squelettique, cardio-vasculaire et en imagerie des tumeurs. Le personnel médical et paramédical ainsi que les malades restent toutefois sceptiques, puisque l'acquisition de cet appareil de dernière génération ne va aucunement alléger les souffrances des patients dans ce centre hospitalo-universitaire, qui croule sous le poids des évacuations «inutiles» issues de toute la région ouest. Une forte pression qui altère la sécurité et la qualité des soins dans cet établissement hospitalier. Les craintes des malades sont justifiées par le fait, que les deux scanners installés récemment dans cet établissement hospitalier ne sont pas exploités à ce jour de manière optimale. La direction du CHUO explique cette situation par le manque de personnel de maitrise. Les praticiens des urgences, qui espéraient disposer d'un scanner leur permettant d'agir plus rapidement, et donc plus efficacement, ont rapidement déchanté. Le premier scanner a été installé au service des urgences chirurgicales et le second a remplacé celui existant au niveau du service de radiologie. Le scanner est un équipement nécessaire pour la rapidité d'intervention, qui permet de sauver le maximum de vies humaines, ce qui n'est pas le cas maintenant, puisqu'il faut conduire le blessé jusqu'à une clinique privée. Et souvent le scanner n'est pas possible pour des familles démunies. Le second scanner, beaucoup plus sophistiqué et plus puissant (17 bars) a été acquis pour remplacer celui du service de radiologie, amorti depuis longtemps, et trop fréquemment en panne.