Pour préserver leur majorité aussi bien au Sénat qu'à la Chambre des représentants, les démocrates mettent le paquet et les bouchées doubles pour contredire les sondages qui donnent Barack Obama en mauvaise posture pour poursuivre ses réformes et rompre avec le passé des républicains La Maison Blanche est donc engagée dans une offensive électorale tous azimuts, déterminée, malgré de mauvais sondages, à lutter pour empêcher les législatives du 2 novembre de sonner le glas des ambitions réformatrices du président Barack Obama. À moins de deux semaines du scrutin, tant le président Obama que son vice-président Joe Biden, mais aussi la Première dame Michelle Obama, parcourent les Etats-Unis d'est en ouest et ratissent en long et en large tous les espaces susceptibles de rassembler les troupes pour tenter de convaincre les électeurs d'accorder à nouveau leur confiance aux démocrates. Les tâches sont claires pour chaque membre. Barack Obama doit s'attaquer contre l'«obstruction» des républicains du Congrès qui ont selon lui bridé ses réformes. Joe Biden spécialiste de la classe moyenne, doit tout faire pour éviter un éventuel ralliement de celle-ci au populisme des ultra-conservateurs du «Tea Party». Michèle Obama aura à s'occuper des discours compassionnels et les appels à la patience. Le président, qui fait campagne dans pas moins de neuf Etats en onze jours, s'est joint vendredi à M. Biden pour aller défendre le siège de sénateur que ce dernier a occupé pendant 36 ans dans le Delaware (est) face à sa concurrente du «Tea Party». «Il n'y a aucun doute que c'est une élection difficile. Des élections difficiles C'est difficile ici et c'est difficile dans tout le pays», a affirmé M. Obama, en évoquant la situation économique des Etats-Unis, en proie à un chômage obstinément élevé. Les républicains ont besoin de 39 sièges supplémentaires à la Chambre des représentants pour ravir la majorité aux démocrates, ce qui semble à leur portée. M. Obama devrait alors négocier avec eux et sans doute renoncer à nombre de ses réformes. Le duel serait alors à force égale et aucun faux pas ne serait permis d'un côté comme de l'autre. Mais inévitablement, bien souvent il faudra trancher d'un bord ou de l'autre. Au Sénat, les démocrates jouissent d'une majorité de 59 sièges sur 100 en comptant deux sénateurs indépendants. Les républicains doivent donc remporter au moins 10 sièges pour espérer prendre la majorité, ce qui semble plus difficile mais pas impossible. Selon des analystes et statisticiens, les sondages s'améliorent pour les démocrates dans certains Etats comme le Nevada (ouest) et la Virginie occidentale (est), ce qui rend les perspectives de prise de contrôle des républicains plus «distantes».