Un Fonds d'aide aux inventeurs sera mis en place par l'Institut national de la propriété industrielle (INAPI) avant la fin de 2011, a indiqué lundi à Alger, en marge d'une cérémonie destinée à honorer des inventeurs algériens lauréats de prix nationaux et internationaux, le directeur général de l'institut, M. Hakim Taousar. Il a expliqué que « ce Fonds, sera financé avec en partie les recettes de l'INAPI et , permettra d'aider des inventeurs à réaliser des prototypes, à développer leur inventions déjà existantes et à prendre part à des salons et manifestations spécialisés à l'étranger». M. Taousar a fait savoir, que « son institut est en train de revoir ses méthodes d'évaluation du "fond et de la forme" des inventions avant de délivrer un brevet à leurs propriétaires ». Cette révision consiste, selon lui, à mettre en place des mécanismes qui permettront de vérifier la conformité de l'invention aux normes industrielles et sociétales requises, et son originalité. « Auparavant, l'INAPI se contentait d'étudier la forme de l'invention, c'est à dire, sa conformité aux normes. Mais une fois le nouveau cadre juridique sera mis au point, nous pourrons vérifier, en collaboration avec des organisations internationales spécialisées, que l'invention souscrite n'est pas une imitation", a précisé le D.G de l'INAPI. Il a indiqué que « le futur cadre juridique permettra surtout, de traiter les demandes de brevet en une année au lieu de trois ans actuellement. Interrogé par la presse sur le nombre de brevets délivrés par l'INAPI en 2010». M. Taousar a relevé que « sur les 776 dossiers traités, cette année 300 brevets ont été accordés ». Pour sa part, le président de l'Association des inventeurs algériens, M. Mohamed Khroubi, a souligné, l'importance d'exploiter les inventions algériennes en établissant un lien direct entre les inventeurs, les Banques et hommes d'affaires. Il a également, mis l'accent sur la nécessité d'accorder des crédits bancaires aux inventeurs algériens afin de les encourager à continuer leurs innovations. "Il ne faut plus inventer pour archiver, mais il faut inventer pour exploiter", a-t-il estimé. De son côté, le président de l'Association des innovateurs et de la recherche scientifique, M. Loth Bounatiro, a estimé qu'une "nouvelle ère prometteuse s'annonce pour la recherche et l'innovation en Algérie"