Une nouvelle opération de recensement des squatters des terrasses, des buanderies et des chambres de bonne a été entamée la semaine dernière sur instructions du wali d'Oran pour réintégrer ces familles dans le programme quinquennal 2010/2014, a-t-on appris de sources bien informées à la wilaya. Il s'agit notamment du recensement des familles qui squattent les terrasses et les buanderies des 200 immeubles inscrits dans le programme de réhabilitation du vieux bâti à Oran. Ces vieilles bâtisses, construites durant la période coloniale, se situent sur les grandes artères du centre-ville : les Rues Larbi Ben M'hidi, Mohamed Khemisti, les Aurès et les Boulevards Khedim Mustapha (ex-Stalingrad) à Sid El Houari et Maata Mohamed El Habib. Les enquêteurs de l'OPGI ont recensé plus de 200 cas de squat de terrasses dans les seuls immeubles concernés par les travaux de réhabilitations. Ils seraient en fait plus de 600 familles qui résident dans des constructions illicites érigées sur les terrasses des immeubles dans le centre-ville. L'OPGI n'a pas seulement pour mission de dénombrer les familles qui squattent les terrasses des immeubles, mais sa mission consistera surtout à élaborer une liste des familles éligibles au relogement. Les listes des squatters seront ainsi assainies pour sélectionner les familles dites prioritaires. Les enquêteurs vont prendre en considération plusieurs facteurs, à commencer par la durée de squat, la situation sociale, les familles nombreuses avec enfants,…etc. Le squat des terrasses et des buanderies continue de prendre de l'ampleur à Oran. Le plus burlesque dans cette situation malencontreuse est que de nombreuses habitations illicites sont au centre d'un commerce juteux. Elles sont vendues, échangées et parfois louées pour des sommes considérables. Une chambre de bonne située sur la terrasse d'un immeuble du Bd de l'ALN à Front de mer a été même vendue pour la bagatelle somme de 130 millions de centimes. D'autres situées au centre-ville sont cédées entre 50 et 100 millions de centimes. La plupart des «squatters» des terrasses possèdent des autorisations de la mairie pour construire leurs taudis sur des parties communes. Les squatters bénéficient aussi de «connivence» de certains agents de la Sonelgaz et de la SEOR ? qui installent des compteurs dans des constructions et caves pour lesquelles les occupants ne détiennent aucun contrat de location. Il existe plus de 825 caves squattées dans des immeubles relevant de l'OPGI, précise-t-on.