Quelque 250 logements seront distribués «dans les prochains jours» au titre de la deuxième tranche de l'opération de relogement des habitants du vieux bâti à Oran, a-t-on appris hier auprès de source proche de la commission de daïra installée à cet effet. Cette deuxième tranche, pour laquelle aucune date fixe n'a été arrêtée, devra concerner 16 immeubles classés menaçant ruine au niveau de huit secteurs urbains de la ville, a-t-on précisé de même source. Entamée fin décembre dernier par les pouvoirs publics, l'opération de relogement des habitants du vieux bâti avait permis dans sa première tranche de reloger quelques 185 familles sur un total de plus de 1.000 prévues. Elle avait permis l'évacuation de 105 familles (20 immeubles) du quartier de Derb, 36 familles de la Rue des Aurès (02 immeubles) et 45 familles habitant la rue de Tipaza à Miramar (01 immeuble). Après Derb et le centre-ville, les prochaines tranches devront toucher graduellement et par ordre d'urgence l'ensemble des quartiers de la ville qui comptent des bâtisses en ruine, avec un délai global qui avoisinera les 3 mois, selon nos sources. Par ailleurs et selon la même commission de daïra, une fois évacués les immeubles menaçant ruine seront démolis partiellement ou totalement dans le cadre d'une opération, actuellement en cours d'inscription. Toutes les assiettes foncières qui seront récupérées après le relogement des familles et la démolition des immeubles ciblés (plus d'une centaine), seront consacrées à la réalisation d'espaces verts et de nouveaux programmes de logements, apprend-on de même source. Dans cette même quête de récupération d'assiettes foncières, les services de la wilaya on achevé dernièrement une opération de recensement des dépôts, hangars, aires de stockage, entre autres, abandonnés ou non utilisés depuis plusieurs années. Une cellule de la wilaya composée de représentants de plusieurs directions s'est en effet attelée à recenser les sites appartenant aux entreprises, à la collectivité et autres secteurs étatiques pouvant être récupérés et utilisés pour permettre de lancer un maximum de projets. Nos sources indiquent qu'à l'issue de la classification de l'ensemble des sites recensés et l'enquête d'usage sur leur nature juridique, un rapport détaillé sur l'opération sera adressé au wali d'Oran, qui prendra les mesures dans le cadre de la loi et des règlements en vigueur, pour la récupération de ces assiettes foncières. Ce recensement, précise-t-on, n'a pas ciblé uniquement la commune d'Oran, mais l'ensemble des communes de la wilaya. Face aux nombreux programmes dont a bénéficié la wilaya, notamment ces dernières années, le wali a, à maintes reprises, insisté sur la nécessité de récupérer toutes les assiettes abandonnées. Le premier responsable de l'exécutif avait aussi instruit les services concernés à récupérer les assiettes foncières après démolition des immeubles en ruine désaffectés. Mais bien avant la mise en place de cette cellule et pour parer au problème du manque latent d'assiettes foncières à l'intérieur du tissu urbain de la commune, la division de l'urbanisme avait lancé une opération de récupération d'entrepôts, dépôts et autres hangars, faisant partie de son patrimoine. Ainsi, les services techniques des 12 secteurs urbains avaient été instruits pour procéder au recensement de ce genre d'infrastructures qui sont soit fermées depuis plusieurs années, ou ne sont pas utilisées à bon escient. Chaque secteur s'est attelé à dresser une fiche technique de chaque dépôt, notamment sa superficie et sa nature juridique. Selon nos sources, l'objectif de l'opération et de permettre à l'APC, de lancer certains projets, notamment la réalisation de logements au profit des travailleurs, la réalisation d'annexes, de nouveaux sièges pour certains services. Une première opération, lancée il y a deux années, avait même permis la récupération de plusieurs assiettes de terrains après la démolition de ces entrepôts et autres hangars. Ces terrains avaient permis à la commune de transférer les services de la division de l'hygiène et de l'assainissement DHA, la réalisation de logements au profit des travailleurs communaux et la réalisation d'une annexe de l'état civil, entre autres.