Le sommet de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) qui se tient à Astana, au Kazakhstan, a constitué une nouvelle opportunité pour l'Algérie qui a défendu sa position de rejet de tout paiement de rançon pour la libération des otages enlevés par les groupes terroristes. C'est que l'Algérie, forte de son expérience dans la lutte anti-terroriste, ne désespère pas d'arriver à convaincre les autres pays de cesser de payer les rançons aux groupes armés, ce qui est considéré par beaucoup de pays comme une manière de financer le terrorisme. Représentant l'Algérie à ce sommet, Abdelaziz Belkhadem, ministre d'Etat et représentant personnel du président de la République, a expliqué que l'Algérie poursuit ses efforts de sensibilisation en direction des pays du Sahel et de la communauté internationale pour parachever l'édifice juridique international destiné à tarir toutes les sources et formes de financement du terrorisme. « L'Algérie sollicite la coopération de l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) pour l'adoption d'un instrument juridique international pénalisant le versement de contreparties financières aux terroristes en échange de la libération d'otages », a-t-il déclaré lors de son intervention devant la plénière du sommet. Le ministre a encore expliqué que l'Algérie œuvre, avec les autres pays du Sahel, à institutionnaliser le cadre de consultations et de coopération pour éradiquer les groupes terroristes qui activent dans cette région frontalière et s'emploie aussi à favoriser l'émergence de perceptions communes et de politiques reposant sur les priorités et besoins des pays de la région. Dans ce contexte, il a rappelé que l'Algérie apporte sa contribution au Centre africain d'études et de recherche sur le terrorisme (CAERT), basé à Alger et que l'Union africaine veut ériger en Centre d'excellence. Il a mis en exergue également que l'Algérie encourage la coopération établie avec l'Unité d'action contre le terrorisme de l'OSCE et les autres cadres onusiens et internationaux compétents en la matière. M. Belkhadem a indiqué, par ailleurs, que l'Algérie réaffirme son attachement au dialogue des civilisations en tant que vecteur de rapprochement et de compréhension mutuelle. En ce sens, il a noté que l'OSCE a un rôle essentiel dans la lutte contre l'intolérance et la discrimination, en particulier contre l'Islam et les musulmans, à travers ses institutions et structures exécutives, en mettant en place des stratégies et politiques efficaces pour la promotion du respect et de compréhension mutuelle. S'agissant de la coopération socio-économique entre les deux rives de la Méditerranée, M. Belkhadem a estimé que des efforts résolus sont nécessaires pour réduire le déséquilibre entre les deux rives et promouvoir le développement durable, ainsi que le désarmement et la non-prolifération. Le représentant du président de la République a, par ailleurs, affirmé dans le même cadre que l'Algérie plaide pour l'établissement d'une zone exempte d'armes nucléaires au Moyen-Orient. Il s'agit d'une mesure de confiance figurant au cœur de la Conférence internationale 2012, indispensable, a-t-il, dit, à la sécurité des pays de la région, mais contrariée par l'arsenal nucléaire israélien qui échappe au contrôle et à la vérification de l'AIEA.