Les Etats-Unis envisagent d'étendre leur coopération, avec l'Algérie, à d'autres domaines que ceux de l'énergie et de la sécurité. Pour preuve, Alger est depuis peu la scène maghrébine d'un important ballet diplomatique marqué par un retour en force de responsables américains. Et la coopération scientifique pourrait bien constituer le premier pan de cette nouvelle ère de relations privilégiées pour lesquelles les USA font actuellement un forcing sans précédent dans la région. D'ailleurs, la tenue vendredi dernier à Alger de la conférence sur le partenariat entre les communautés scientifiques algériennes aux USA et en Algérie, n'est qu'un signal de plus en faveur d'un renforcement souhaité des relations algéro-américaines tous secteurs confondus. A cette occasion, plusieurs personnalités scientifiques des deux pays, les membres de la fondation algéro-américaine pour la technologie (AA-FEST) en tête, se sont exprimées sur les opportunités de coopération dans le domaine des sciences. « L'Algérie et les Etats-Unis d'Amérique entretiennent d'étroites relations dans les domaines énergétiques et sécuritaires. Nous voulons ardemment qu'il en soit de même s'agissant du domaine de la science et de la technologie », a déclaré à l'APS le Pr. Amirouche, président de la fondation algéro-américaine pour la technologie (AA-FEST). Selon le responsable de cette organisation, qui ne compte pas moins de 350 adhérents, le rapprochement dans le domaine de la science et de la technologie entre l'Algérie et les Etats-Unis d'Amérique constituent l'objectif premier de son organisation. Pour peu que l'Algérie détermine ses priorités en ce qui concerne les domaines susceptibles de faire l'objet de recherches poussées, notamment à la faveur de cette conférence. A ce sujet, la réponse des autorités algériennes ne s'est pas fait attendre. Les sciences médicales, l'informatique et les technologies de la science de l'information et de la communication bénéficieront à l'avenir d'un intérêt particulier selon le Pr. Abdelhafid Aourag, directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique en Algérie. La coopération avec les Etats-Unis d'Amérique, dans le domaine de la science, ne peut qu'influer positivement sur d'autres domaines comme la santé et l'environnement, selon lui. Même son de cloche du coté américain. Bon vendeur, l'ambassadeur des USA en Algérie s'est adressé, pour sa part, directement aux étudiants algériens. Une frange très encline au départ et friande d'autres déplacements scientifiques, sous prétextes d'échanges. Il n'est d'ailleurs pas sans savoir que ces mêmes étudiants algériens ont beaucoup plus de difficultés, de nos jours, à rallier des pays qu'ils les accueillaient à bras ouverts par le passé tels que la France, et la solution de rechange est toute trouvée. «Nous encourageons les étudiants algériens, particulièrement dans les domaines scientifiques et technologiques, à venir étudier aux USA» a affirmé M. Pearce à l'agence de presse. Son pays ne ménagera selon lui, aucun effort pour le développement des relations dans le domaine scientifique. Son pays aspire dorénavant à une intense coopération scientifique avec l'Algérie, un pays «pas assez bien connu chez nous» d'après le responsable américain. Les scientifiques algériens en ont prendront acte.