Elle voulait être au four et au moulin. Elle se voulait présente dans les musées, les églises. Finalement, Sarah Palin s'en est retournée dans son petit Alaska pour le Tea party. Pas étonnant, non plus, qu'après avoir été colistière de John McCain, qu'elle se retrouve à briguer l'investiture républicaine pour la présidentielle de 2012 dans le cas où elle serait la favorite. Elle se dit même prête à pouvoir battre le président Barack Obama. La figure des ultraconservateurs américains, championne du «Tea Party», une mouvance hétéroclite aux vues ultraconservatrice, a dit «être encore en train de tâter le terrain» avant de se prononcer sur une éventuelle candidature, lors d'un entretien accordé à la chaîne américaine ABC et diffusé jeudi soir. «Je me présenterais à la présidentielle si j'estime être la favorite pour gagner la course», a-t-elle ajouté. «Je me présenterais si d'autres candidats qui souhaitent se proposer au nom de l'intérêt général n'ont pas toutes les chances de gagner. À ce moment-là, je me présenterais», a expliqué l'ex-gouverneur de l'Alaska. « Je pense » que Barack Obama n'a plus aucune chance avec moi comme candidate ». Elle a certainement tiré les leçons de son triste passage lors des dernières élections américaines à l'issue desquelles Barack Obama n'a laissé aucune chance à John McCain qui avait choisi Sarah Palin comme vice-présidente dans le cas où il aurait été élu. Durant l'entretien, son mari Todd a jugé qu'elle «a sans aucun doute toutes les qualités requises pour être président. Et, ouais, je serais ravi qu'elle soit élue, si elle décide de se présenter». La colistière de John McCain pour la course à la Maison-Blanche en 2008 a été vivement critiquée pour son manque d'expérience. Sarah Palin a depuis séduit nombre d'électeurs au sein de la base ultraconservatrice du parti républicain, non sans susciter des grincements de dents dans son propre camp. Sarah Palin a également été critiquée pour son ignorance dans de nombreux domaines, notamment géopolitiques. Un journaliste de Fox News, une chaîne pourtant alliée au camp républicain, rapporta l'information selon laquelle la candidate pensait que l'Afrique était un pays, et non un continent. La candidate se révéla également incapable de citer les trois pays membres de l'Accord de libre-échange nord-américain.[] Sarah Palin s'en défendra après la campagne, en affirmant que ces propos étaient faux ou avaient été tirés de leur contexte. Mais, par les temps qui courent, tout un chacun a le droit de rêver. Et même de rêver aux … couleuvres.[..]