Sarah Palin, la colistière de John McCain, continue à faire l'objet de critiques acerbes. Elle a commis un abus de pouvoir en tant que gouverneur de l'Alaska, c'est la conclusion d'une enquête parlementaire rendue publique en début de semaine. Selon le rapport, le second ticket des républicains a violé certaines règles éthiques de l'Etat qu'elle dirige, Sarah Palin a été reconnue coupable de pression sur des agents en Alaska pour faire licencier un membre de la police. En juillet dernier, le chef de la sécurité publique de cet état a été renvoyé. Une éviction qu'il attribue à son refus de limoger un policier, Michael Wooten : l'ancien beau-frère de Sarah Palin. Cette annonce est un coup dur pour John McCain. L'équipe de campagne du candidat républicain à la Maison-Blanche dénonce une enquête partisane. John McCain, à la traîne dans les sondages, a été sifflé vendredi soir par une partie de ses propres partisans alors qu'il prenait la défense de son rival démocrate, Barack Obama, lors d'un meeting de campagne. Le candidat républicain, qui avait ces derniers jours accentué les attaques contre le sénateur métis de l'Illinois, s'est retrouvé dans la situation étrange d'avoir à le défendre face aux questions de militants républicains réunis à Lakeville, dans le Minnesotta. Des sifflets se sont élevés dans le gymnase de cette banlieue de Minneapolis lorsque McCain a déclaré que son adversaire était une personne décente, une personne dont vous ne devez pas avoir peur si elle devient président des Etats-Unis. “Nous voulons nous battre et je veux me battre, mais nous serons respectueux”, a-t-il dit lors de ces échanges directs avec ses partisans qu'il aime tant. Mais en ajoutant : “J'admire le sénateur Obama et ses réalisations.”, McCain s'est fait conspuer par une partie de la foule. Les républicains ont demandé à McCain d'être plus agressif la semaine prochaine lors du troisième et dernier débat télévisé avec son rival. D. B./Agences