La problématique de la promotion de la qualité des blés durs dans les Hautes plaines de l'Est algérien sera débattue au cours d'un séminaire prévu demain à Annaba. La problématique de la promotion de la qualité des blés durs dans les Hautes plaines de l'Est algérien sera débattue au cours d'un séminaire prévu demain à Annaba. Organisée par le groupe industriel Benamor et parrainée par le ministère de l'Agriculture et du développement rural, cette rencontre de deux jours, axée sur «la sensibilisation autour de la nécessité de mettre en synergie les compétences de l'ensemble des acteurs de la filière», réunira, selon ses organisateurs, les opérateurs concernés des secteurs agricoles et agroalimentaires. Ce séminaire se fixe pour objectifs de mettre en place un «instrument efficace capable de mobiliser tous les moyens pour l'obtention d'une production de qualité, en encourageant l'innovation industrielle». La rencontre qui verra la participation, entre autres, de représentants de l'Office interprofessionnel des céréales (OAIC), des Coopératives des céréales et des légumes secs (CCLS) et du groupe Benamor, constituera également un «espace privilégié pour débattre de l'évolution des besoins qualitatifs des consommateurs et de l'adaptation des variétés locales à la transformation». Le groupes Benamor dévoilera à l'occasion de ces journées, son programme d'amélioration des blés durs dans les hautes plaines de l'Est. La production céréalière a enregistré ces deux dernières années deux records de production, 61,2 millions de quintaux en 2009 et 45,6 millions de quintaux en 2010, jamais réalisés auparavant. Le soutien des pouvoirs publics et les conditions climatiques favorables ont pesé dans ces résultats. Il s'agit maintenant pour les acteurs de la filière de se concerter pour l'avenir, s'organiser en diffusant les meilleurs itinéraires techniques afin de tirer les rendements à l'hectare vers le haut. Les exigences du marché dictent également de hisser les standards de la qualité du blé dur algérien au niveau de la concurrence des blés importés, pour le plus grand bien de toute la chaîne professionnelle et des consommateurs algériens en première instance. La démarche du groupe Benamor de rapprochement des transformateurs de leur amont dans la production des céréales s'inspire de l'expérience déjà menée par le groupe dans l'organisation de la filière tomates et qui a donné de bons résultats. Dans le temps, pour répondre à une demande sociale, les agriculteurs ont privilégié par nécessité leur fonction de « production « le plus souvent au détriment de celle de la qualité de leurs produits. Aujourd'hui, pour sauvegarder la production locale, les agriculteurs doivent connaître les exigences du marché et de s'y adapter par le respect des itinéraires techniques adéquats (la recherche de variétés plus résistantes aux maladies, plus tolérantes aux conditions climatiques étant du ressors du sélectionneur). Les transformateurs, de leur côté, doivent intégrer les contraintes et les aléas de la production pour répondre aux exigences du consommateur. « L'intérêt de l'interprofession est la préservation de l'environnement et par la même, la santé du consommateur. Autrement dit, La promotion de la production locale passe par l'adoption d'une démarche commune pour répondre aux nouveaux enjeux tant économiques qu'alimentaires », affirme le groupe Benamor, estimant que pour réaliser de meilleures performances dans la filière céréalière, le renforcement des moyens de concertation entre l'ensemble des acteurs économiques de cette filière devient impératif. Du coup le Groupe suggère la mise en place d'un réseau régional, « capable d'organiser l'interprofession au niveau de la région pour faire face aux contraintes de la filière d'une manière constructive ».Ce réseau servira de référence pour l'ensemble de la profession.