Un réseau régional est proposé pour mettre fin aux problèmes qui entravent l'évolution de la sous-filière blé dur. Des engrais qui n'arrivent pas à temps, un manque de moyens technologiques et une capacité insuffisante de stockage. Voici, entre autres, les problèmes qui entravent le développement de la sous-filière du blé dur en Algérie. Des problèmes qui pourraient être solutionnés dans le cadre du réseau régional de l'Est dont la création a été proposée récemment par le groupe agro-industriel Benamor. En effet, des céréaliculteurs de Sétif, Mila, Guelma et Constantine, le groupe Benamor, les coopératives des céréales et légumes secs, (Ccls), travailleront tous en partenariat dans le cadre de ce réseau en vue de l'amélioration du rendement et de la qualité du blé dur. «Il faut toujours être optimiste. Le groupe a déjà une expérience dans la tomate industrielle, il a pensé à faire la même chose avec les céréaliers, je ne nous vois pas ne pas réussir», indique un agriculteur de Mila, participant aux Journées techniques sur la promotion de la qualité des blés durs dans les hautes plaines de l'Est organisées les 15 et 16 décembre derniers à Annaba à l'initiative de ce groupe agro-industriel, Benamor. De nombreux professionnels de cette sous-filière, présents à ce séminaire, l'assurent, l'expérience proposée par le groupe Benamor est fort intéressante. Dans le sens où la mise en synergie qui sera concrétisée grâce à cette démarche pourrait solutionner une multitude de problèmes. L'aventure sera d'une durée de trois ans, indique-t-on. Les céréaliculteurs qui seront accompagnés par le groupe sur les plans technique, scientifique et financier, seront «tout d'abord sur la base d'adhésion et sur la base de ce qu'ils vont proposer comme superficie. Il faudrait qu'on trouve des gens qui soient réceptifs, qui vont nous suivre dans la démarche qu'on va proposer», affirme Laïd Benamor, P-DG du groupe Benamor et concepteur de ce réseau. A l'invitation du groupe, plusieurs agriculteurs ont répondu présent. «Ce sont les meilleurs agriculteurs qui ont été invités. Tous font partie du groupe Optitec qui rassemble les agriculteurs de l'est du pays (Mila, Constantine, Sétif, Guelma et Annaba)», précise un autre agriculteur. «On va travailler avec des chercheurs, des experts, des céréaliculteurs mais aussi avec la Ccls», a ajouté M.Benamor. Questionné sur le nombre des agriculteurs qui seront ciblés par cette initiative, M.Benamor a précisé que cela dépend également de l'adhésion. «Toutefois, on pense dépasser les 3000 hectares», a-t-il noté. Aussi, il a estimé que la production sera supérieure à la moyenne nationale qui est de 15 ou 16 quintaux par hectare. «Vers la fin de cette année, une ferme expérimentale sera mise à la disposition des agriculteurs», affirme-t-il. Le groupe affirme que des évaluations périodiques des résultats obtenus à travers la mise en place de ce réseau seront effectuées. «Si le réseau réussit, le gouvernement généralisera cette expérience», a assuré Laïd Benamor. D'autres industriels activant dans le secteur de l'agroalimentaire comptent également rééditer cette expérience au centre et à l'ouest du pays.