Quelque 200 personnalités du monde politique, médiatique et culturel sont venus participer à la conférence internationale célébrant le 50ème anniversaire de la Déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux (1514)qui a été lundi au palais des Nations à Alger. Plusieurs, parmi ces personnalités devaient faire des communications au cours de la séance d'ouverture, dont M. Olusegun Obasanjo, ancien président du Nigeria, M. Thabo Mbeki, ancien président sud-africain, M. Jean Ping, président de la Commission de l'Union africaine, M. Amr Moussa, secrétaire général de la Ligue arabe, M. Tayé-Brook Zerihoun, représentant du secrétaire général des Nations unies, ainsi que M. Kenneth Kaunda, doyen des chefs d'Etats africains et M. Pierre Galland, représentant de la société civile. En marge de travaux, qui vont durer jusqu'à mardi, des ateliers seront animés pour débattre sur des thèmes portant, notamment, sur «la contribution de la résolution 1514 au processus d'émancipation des peuples» et le «rôle des médias et du cinéma dans l'expression du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes». La conférence sera sanctionnée par l'adoption de la Déclaration d'Alger qui devra rappeler la validité et la pertinence de la résolution 1514. Il est à rappeler que la Déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples colonisés, a été décidée par l'Assemblée générale des Nations unies il y a 50 ans, marquant un tournant important dans le monde. Permettant l'arrivée, sur la scène internationale, de nouveaux pays, anciens territoires coloniaux, devenus Etats indépendants de siéger l'Onu et participent à la réalisation des objectifs de la Charte des Nations unies. La conférence d'Alger se présente comme une «occasion propice» pour se pencher sur les «véritables causes ayant empêché la communauté internationale, en ce début du troisième millénaire, à se débarrasser totalement du colonialisme sous toutes ses formes». Sous ce point de vue, il appartient aux participants à la célébration de ce 50ème anniversaire de saisir l'occasion et réfléchir sur les voies et moyens les plus efficaces pour l'élimination totale du colonialisme, qui est incompatible avec la Charte onusienne. C'est dans cette perspective que l'Algérie, dont la lutte de libération nationale a grandement influencé la rédaction et l'adoption de la résolution 1514 et qui a, elle-même, exercé son droit à l'autodétermination et à l'indépendance au lendemain de l'adoption de cette résolution par l'Assemblée générale de l'Onu, a choisi de marquer le cinquantenaire de cette Déclaration, par l'organisation de cette conférence.