L'ancien président algérien, Ahmed Ben Bella, Abdelhamid Mehri, Rédha Malek, deux fils de Frantz Fanon, celui d'une autre figure importante de la lutte contre le colonialisme, pour le symbole , ainsi que beaucoup d'autres personnalités, connues mondialement pour leur contribution pour la liberté et l'indépendance des peuples, étaient présents hier au Palais des nations, à Alger. Toutes ces personnalités participent à la conférence internationale organisée à l'occasion de la célébration du 50e anniversaire de la déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, qui s'est ouverte pour une durée de deux jours hier au Palais des nations. Abdelkader Messahel, ministre délégué algérien, a ouvert les travaux en plénière sous la présidence de Llusengun Obasanjo, ancien président de la République fédérale du Nigeria. La matinée d'hier a été caractérisée par l'intervention de nombreuses personnalités, dont Pierre Galand, représentant de la société civile, David Ottaway, représentant des médias, Taya-Brook Zerihoun, sous-secrétaire général aux affaires politiques représentant le secrétaire général des Nations unies, Amr Moussa, secrétaire général de la Ligue arabe, Jean Ping, président de la commission de l'Union africaine, Mme Nguyen Thi Binh, ancienne vice-présidente de la République socialiste du Viêt-Nam, Thabo Mbeki, ancien président de la République d'Afrique du Sud, le président Kenneth Kaunda, doyen des chefs d'Etat africains, et Olusegun Obasanjo, président de la conférence. Abdelaziz Belkhadem, représentant personnel du président Abdelaziz Bouteflika, prononce une allocution dans laquelle il dira «qu'il s'agisse des défis de la paix, du désarmement, du développement ou de la démocratisation des relations internationales, le non-alignement a initié et développé des plateformes d'action et proposé un vaste agenda de réformes dont la pertinence est aujourd'hui amplement attestée par la crise multidimensionnelle qui affecte le monde». Les participants à cette conférence rappellent qu'il y a 50 années, quelques pays seulement étaient membres de l'ONU, et qu'aujourd'hui, ils sont au nombre de 53 pays africains membres de cette institution internationale. Ceci grâce, laissent-ils entendre, à la résolution 1514 de l'ONU qui consacre le droit des peuples à la liberté et à l'indépendance, et grâce aux combats menés par les nations colonisées et à l'apport de l'Algérie dans ce cadre, insistant sur la nécessité de l'obtention de l'indépendance de pays toujours colonisés. Les combats de Nelson Mandela et de Martin Luther King ont été présentés hier dans les interventions de personnalités au cours de la première journée des travaux. L'un des participants africains a même chanté une chanson. «Cette chanson, on la chantait quand on allait au combat», note-t-il.