Dans le sillage des négociations autour de Renault en Algérie, c'est toute la question de l'intégration de l'industrie algérienne qui est posée à en croire la déclaration de Mohamed Benmeradi, le ministre de l'Industrie en marge d'une séance plénière du Conseil de la Nation. On peut même parler d'un programme de réhabilitation des entreprises publiques qui est étalé sur la table du CPE. «Le gouvernement est en train d'examiner au niveau du Conseil des participations de l'Etat un programme de réhabilitation (des entreprises publiques) qui ont un potentiel et un marché», a précisé le ministre qui accorde la priorité aux entreprises engagées dans le programme quinquennal (2010-2014). Ce sont, essentiellement, des entreprises qui activent dans les secteurs des travaux publics et de l'hydraulique», a-t-il ajouté. Les discussions avec le constructeur automobile français ‘'Renault'' pour l'implantation d'une usine de construction en Algérie ‘'sont toujours en cours''. C'est en quelque sorte une nouvelle porte qui semble s'ouvrir à l'industrie algérienne. D'autant plus qu'il ne s'agit pas seulement d'une usine de montage, mais bel et bien une toute nouvelle industrie industrialisante pour aller toujours de l'avant dans l'intégration et partant la création d'emplois nouveaux pour « sédentariser » les nationaux en quête d'issue au-delà de nos frontières et outre-mer. Comme pour calmer le jeu autour de tout ce qui s'est passé à propos de l'automobile algérienne, le ministre s'est avancé en ces termes ‘'il y a eu les premières manifestations des français de reprendre les négociations avec nous. Nous sommes au stade d'échanges d'informations''. «C'est un dossier qui est à l'étude. Renault est en train de préparer des dossiers pour répondre à un certain nombre de nos interrogations. Nous-mêmes sommes en train de préparer des réponses à un certain nombre d'interrogations (posées par la partie française)», a-t-il ajouté faisant passer en arrière-plan l'histoire de la Fatia et ses déboires. Les discussions portent sur « la création dans une première étape d'une usine de montage, qui sera suivie dans une seconde étape par la fabrication de véhicules avec un taux d'intégration de l'industrie nationale de 40% étalée sur quatre ans», avait révélé le ministre. ‘'Si les négociations aboutissent, l'usine sera implantée sur les sites de la SNVI'', selon le ministre, qui a indiqué que Renault s'est proposé de ‘'livrer ses véhicules au marché algérien d'ici à 2012''. En fait c'est toute l'industrie automobile qui est relancée dans la foulée de la redynamisation de l'industrie nationale qui paraît de plus en plus essoufflée, voire même en perte de vitesse dans certains secteurs compte tenu d'un manque flagrant de contrôle et de suivi, comme l'avait d'ailleurs annoncé le Premier ministre faisant le point et l'apanage de ce qui attend le pays avec la suite de la réalisation du plan quinquennal, il y a quelques jours. Tout chacun se veut décider à aller de l'avant, sauf que sans planification rigoureuse et sans contrôle, il serait pessimiste de conclure en parlant de progrès concrets et vie meilleure pour mettre un terme à la fuite des cadres et au feuilleton des haragas. L'industrie étant un tout indissociable doit donc prendre en considération toutes les potentialités en mesure de transformer les insuffisances. En fait, il ne faut pas remettre sur rail seulement quelques wagons, mais tout le train.