Le relogement des familles se poursuit à Alger. Dans le cadre du programme d'éradication de l'habitat précaire, lancé en janvier dernier, 3 nouvelles opérations sont programmées dimanche, lundi et Mardi prochain dans la capitale et sa banlieue. 579 familles issues de chalets, 520 autres familles de la cité de Diar Echems, et enfin 487 familles locataires d'immeubles menaçants ruines et de chalets, sont concernées. En tout, ce sont quelques 1586 familles qui bénéficieront d'un relogement dans le cadre d'une série d'opérations combinées et menée non stop a partir de demain par les services de la wilaya. Invité hier sur les ondes de la Radio chaine 3, M.Mohamed Meziane, directeur du logement au niveau de la wilaya d'Alger, a fait un bilan plutôt positif du programme de relogement initié par le wali d'Alger au début de l'année en cours. Et pour cause. Depuis le lancement du programme (Janvier 2010), ce ne sont pas moins de 34 bidonvilles qui ont été éradiqués, 14 sites de chalets démontés, en plus de la libération de certaines emprises comme les cimetières. Pari réussi donc pour la wali d'Alger, qui achèvera ainsi le relogement de quelque 10.000 familles depuis Janvier dernier. Oui, mais à quel prix ? La contestation touche même les bénéficiaires Emeutes sanglantes, altercations multiples, soulèvement ou révolte, le vocabulaire insurrectionnel des algérois ne fait que s'enrichir, au rythme des contestations, la plupart liées aux problèmes de logements. En effet, depuis quelques mois, les habitants des différents quartiers d'Alger se soulèvent pour réclamer un toit. Ce fut le cas, pas plus tard qu'il ya un mois dans le quartier des Annassers, sur les hauteurs d'Alger. Malheureuse, cette forme de contestation n'est pas un cas isolé. Pire, il semble faire tache d'huile dans la capitale, et un peu partout dans le pays. Surtout devant la difficulté qu'ont les populations à se rapprocher de leurs élus, à défaut de les rencontrer. Une fois les programmes de logements attribués, on croirait en avoir terminé avec la contestation. Paradoxalement, ce n'est pas toujours le cas. Appartement trop exigus pour des familles nombreuses, programmes de logements éloignés, délais d'attribution à rallonge, listes de bénéficiaires contestées, et autres indus occupants, les services de wilaya sont acculés de partout. Le programme de relogement continuera au-delà de l'année en cours Pourtant, les mesures prises par les services concernés sont drastiques pour y parer. Commission de daïra, enquêtes de police, visite inopinée, commission de validation et enfin commission de recours au niveau de la wilaya, ne suffisent-lis pas ? Quoi qu'il en soit, pour 2010, selon M.Meziane, la commission de recours a fait ressortir 235 cas de bénéficiaires qui n'ouvrent pas droit au logement, dont 12 cas de sous-location à Tessala El Merdja. Des poursuites ont été engagées contre ces indus bénéficiaires notamment à Tessala El Merdja et Diar el Baraka.