La liste reste ouverte pour le relogement à Alger. Le Nouvel An sera cette fois-ci de bon augure, après plusieurs années d'attente et d'espoir, pour près de 1600 familles (1586) occupant des bidonvilles et des habitations précaires au niveau de la capitale. Ces familles, qui croyaient à tort être «laissées-pour-compte», seront enfin relogées à partir d'aujourd'hui et tout au long de la semaine. C'est du moins ce qu'a annoncé jeudi le directeur du logement de la wilaya d'Alger, Mohamed Smaïl, qui s'exprimait sur les ondes de la Chaîne III. Le même responsable a indiqué que ce sont d'abord les habitants de Diar Echems, Diar El-Kef et de la cité des Palmiers qui seront visés. Il a précisé que trois opérations «combinées et non-stop», seront lancées pas plus tard que dimanche (aujourd'hui) et devront s'étaler sur trois jours. La première action de ce dispositif de relogement, lancée en janvier 2010 et qui a vu le relogement de 10.000 familles et le démantèlement de 12 sites touchera 579 familles occupant des chalets. La seconde concernera 520 familles de Diar Echems tandis que la troisième touchera 487 foyers issus de bidonvilles et d'immeubles menaçant ruine ainsi que les occupants de chalets à Bordj El Kiffan. «Sur les 27 sites de chalets installés à Alger, au lendemain du séisme de 2003, il reste 12 sites à traiter après cette opération,» a précisé M.Smaïl. Ces nouvelles opérations de relogement et d'éradication des bidonvilles de l'Algérois, viennent quelque peu répondre aux interrogations des citoyens sur la poursuite du déroulement du processus. En effet, beaucoup de familles attendent encore leur tour, comme celles de Bouzaréah, El Hamiz, Belouizdad et Bab El Oued. L'opération d'aujourd'hui concerne les chalets d'Ali-Amrane (4, 2, 3 et 15), soit tous les chalets de la commune de Bordj El-Kiffan. Il y a lieu de préciser que «plus de 50% des familles qui occupaient les chalets ont été relogées, selon un programme précis qui obéit à un ordre chronologique», a assuré M.Smaïl. Il a par ailleurs, tenu à apaiser les craintes des habitants de Diar Echems, Diar El Kef et les Palmiers déclarant que «l'opération se poursuivra après le mois de janvier et la liste reste ouverte pour le relogement à Alger». M.Smaïl a d'autre part signalé qu'«en dépit des dispositions prises pour le contrôle des postulants et le passage au Fichier national, des cas de sous-location ont été détectés». Pour ce qui est des citoyens qui tentent de s'intégrer de façon irrégulière aux opérations de relogement actuelles en squattant des bidonvilles libérés, ce responsable assure que leur cas ne sera pas pris en considération. Face aux irrégularités constatées dans les demandes de relogement «nous avons mis en place un service de sécurité (...) et le recensement de 2007 reste le seul fichier fiable», a tenu à avertir Mohamed Smaïl.