La loi sur le Cinéma, discutée récemment à l'APN a été l'occasion d'une vive prise de bec entre la ministre de la Culture Khalida Toumi, et ses anciens compagnons du RCD. La loi sur le Cinéma, discutée récemment à l'APN a été l'occasion d'une vive prise de bec entre la ministre de la Culture Khalida Toumi, et ses anciens compagnons du RCD. Dans un communiqué rendu public Dimanche dernier, et dont la presse en ligne s'est faite l'écho, le RCD a vivement dénoncé, la nouvelle loi sur le cinéma, débattue récemment a l'APN, qu'il qualifie de « loi archaïque et liberticide ». Selon le parti d'opposition, ce texte « complète une politique de censure, d'opacité et de prédation ». Le ministère de la culture s'est transformé selon lui, en comité de campagne, « Pendant que nos voisins créent et pérennisent festivals et autres pôles d'excellence (…)». D'ailleurs, le RCD s'est fait un devoir de voter contre ce texte. Il a été bien le seul. A l'exception du parti de Said Sadi, toutes les autres formations ont approuvé, le projet de loi. En fait, même si le texte est globalement critiqué, dans le sillage de toutes les entreprises du ministère de la culture depuis quelques années, c'est le droit de regard qu'imposent désormais les pouvoirs public sur les moindres scenarios de films produits en Algérie qui irritent les élus du RCD. Une mesure dénoncée aussi par une grande majorité de cinéastes et hommes de cinémas connus sur la place d'Alger. On savait que l'état ne finançait pas aveuglement les productions cinématographiques algériennes, et que ces dernières devraient répondre au préalable à certains critères équivoques régulièrement dénoncés. Dorénavant, même les productions privées sont concernées, l'Etat s'étant également réservé un droit de regard sur celles-ci. Pour sa part, la réaction de la ministre de la Culture, directement concernée par ces critiques des députés du RCD a l'encontre de la loi sur le Cinéma, ne s'est pas fait attendre. « On ne peut pas laisser produire des films qui crient vive le GIA, qui font l'apologie du colonialisme ou qui encouragent le racisme, même s'ils sont financés par des privés », a-t-elle déclaré en marge de la séance de vote qui a finalement consacré le texte problématique. Selon elle, celle-ci n'entrave pas la liberté d'expression et de création, tel que le dénoncent les élus RCD. Pourquoi dans ce cas là, certains hommes de cinéma la dénoncent-ils également. Le feuilleton promet d'être long.