Naguib Sawiris réitère sa menace de recourir à l'arbitrage international pour régler le différend qui l'oppose au gouvernement algérien sur sa filiale algérienne Djezzy. Côté algérien : toujours le silence radio. Cette fois, le PDG d'Orascom Télécom Holding (OTH) a fait part, sur les ondes de la chaîne de télévision des informations économiques CNBC Arabia TV, de son intention d'aller bientôt à un arbitrage international. «Nous allons recourir à l'arbitrage international pour résoudre le problème de Djezzy. Nous allons commencer les procédures bientôt», a rapporté CNBC Arabia citant Naguib Sawiris. Aussi, le patron égyptien a noté que la fusion-acquisition, conclue entre Weather investments (propriété des Sawiris) et le groupe russe VimpelCom, n'est pas menacée par l'affaire Djezzy. Pour rappel, Naguib Sawiris avait déjà menacé mardi 21 décembre de recourir à l'arbitrage international s'il n'obtenait pas un prix équitable pour sa filiale algérienne. Son directeur général, Khaled Bichara, avait aussi déclaré le mois dernier qu'OT ne recourait à l'arbitrage international qu'en dernier ressort. Un prix équitable, selon Sawiris, avoisine les 7,5 milliards de dollars, alors que, selon des sources algériennes, le montant de cession ne doit pas dépasser les 3 milliards de dollars. Côté gouvernement algérien, le ministre de la Poste et des tes technologies de l'information et de la communication, Moussa Benhamadi, avait déclaré, le 22 décembre dernier, que la valeur réelle de Djezzy sera évaluée par le marché et le bureau d'études qui accompagnera le gouvernement algérien dans le processus de rachat. Pour le moment, aucun bureau d'études ou aucune banque d'affaires parmi les soumissionnaires au nombre de dix qui ont répondu à l'appel d'offres du gouvernement. Selon le même ministre, le bureau d'études qui accompagnera le gouvernement dans le processus d'acquisition de Djezzy sera connu avant la fin décembre. Approché par Reuters, un fonctionnaire d'Orascom Telecom a refusé à tout commentaire sur l'information de la CNBC.