L'un des plus grands constructeurs automobiles allemand, Volkswagen, veut investir en Algérie, a affirmé hier le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion des investissements, Mohamed Benmeradi. L'un des plus grands constructeurs automobiles allemand, Volkswagen, veut investir en Algérie, a affirmé hier le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion des investissements, Mohamed Benmeradi. «Aujourd'hui, Volkswagen insiste beaucoup pour venir (investir en Algérie). Nous avons eu des échanges assez intéressants avec ce groupe», a indiqué M. Benmeradi lors d'une conférence animée au forum d'El Moudjahid. Il a souligné, dans ce contexte, qu'il s'agit du deuxième constructeur automobile étranger intéressé par le marché algérien, et qui se propose même de «considérer l'Algérie comme son point d'appui pour le marché africain». Le ministre a, par ailleurs, fait savoir que «depuis six mois, le constructeur français Renault revient avec une meilleure proposition». «Il (Renault) a examiné avec beaucoup plus d'intérêt les attentes de la partie algérienne. Nous attendons effectivement de l'investissement, mais pas seulement pour une usine de montage de véhicules», a-t-il précisé. «De ce point de vue, nous pensons aujourd'hui que le projet Renault est beaucoup plus acceptable pour nous», a-t-il estimé devant un parterre de cadres de son ministère et de chefs d'entreprises. «Dans un premier temps, Renault voulait venir uniquement avec son label et ses licences et pas d'investissement dans le capital. Sur cette question Renault est revenu avec de nouvelles propositions, qui nous paraissent intéressantes, y compris en terme de production», a-t-il ajouté. «Dans une première étape, Renault se proposait de monter une usine pour produire 50.000 véhicules par an. Aujourd'hui, il revient avec une proposition pour fabriquer 75.000 unités par an, avec une gamme plus variée qui est passée de deux modèles de véhicules (dans la première version) à quatre modèles», a-t-il fait savoir. Renault a même accepté, selon le ministre, «les conditions de l'Algérie relatives à un taux d'intégration progressif et à faire des engagements pour que ce taux augmente au fur à mesure de la réalisation du projet». M. Benmeradi a précisé que «Renault a accepté également que la partie algérienne soit associée à la commercialisation des véhicules produits par la future usine», a-t-il précisé. «Les français veulent aller très vite, les allemands aussi. Nous, nous prenons le temps d'examiner tous les aspects de ces questions», a-t-il conclut. M. Benmeradi a indiqué, dans ce contexte, que le gouvernement vient de mettre en place un comité chargé de suivre les dossiers comportant les propositions de partenariat dans le domaine de l'automobile et le développement de ce secteur. Le comité est composé de cadres relevant de différents ministères dont celui de l'Industrie, et également de représentants des sous-traitants algériens de la filière mécanique, ainsi que de responsables de la SNVI. Il (comité) a pour mission essentielle de mener les discussions avec les partenaires étrangers intéressés par le marché national de construction automobile, dont le français Renault.