La nouvelle rentrée pour la formation professionnelle est prévue à partir de février prochain, a-t-on appris lors du point de presse organisé par la direction de la formation professionnelle de la wilaya d'Oran. Quelques 6.470 postes pédagogiques sont ouverts pour cette rentrée de février. En matière de formation résidentielle, une formation dispensée dans les centres et instituts du secteur de la formation, il est prévu 4.715 postes. Ces formations débouchent en principe sur un diplôme. Le reste, soit 1.755 postes pédagogiques sont dit alternatifs. Ainsi, il est offert des formations spécifiques pour les femmes au foyer (470 postes) et les femmes rurales (350 postes). Pour la formation en cours du soir qui est aussi qualifiante, il est proposé à peine 205 postes. L'offre de formation est répartie sur 18 branches professionnelles regroupant 90 spécialités et 67 sections. Le BTP, une branche professionnelle que l'on dit très sollicitée, ne représente que 6% en matière de formation, un taux insignifiant. Ce qui n'est pas le cas dans le secteur des techniques administratives de gestion où pas moins de 440 postes sont ouverts pour la nouvelle rentrée, soit 10% de l'offre pédagogique globale. Au regard de l'offre pédagogique disponible dans le secteur privé qui en principe est largement saturé. Il est vrai aussi que secrétaire, gestionnaire et autres comptables sont des consommables plutôt de type jetables. On peut s'interroger sur l'adaptation de la formation au secteur de l'emploi et surtout s'il y a une réelle demande formulée par les employeurs. Oran qui se donne des airs de ville touristique avec la construction d'une flopée d'hôtels ne forme que très peu son personnel localement. En tout et pour tout, la rentrée de février propose deux formations en matière d'hôtellerie, un total de 100 places pédagogiques, tout juste 2% de l'offre globale. L'autre aspect, et non des moindre en matière de formation professionnelle, est la dévalorisation de certains métiers. Ainsi, pour être cuisinier il n'est exigé du candidat que de savoir lire et écrire, un minimum. Comment peut-on alors développer la gastronomie dans un métier très complexe, qui doit jouer un grand rôle dans la promotion du tourisme et des produits agricoles locaux, avec un niveau aussi bas. A moins qu'il s'agisse que d'une formation rudimentaire de cuistot de caserne. Il ne faut donc pas s'attendre à voir sortir de nos centres de formation des artistes de la gastronomie. Il s'agit la bien entendu d'un exemple mais un exemple qui peut être multiplié à l'infini. Pour revenir à la prochaine rentrée, la maîtrise et la haute maîtrise qui concerne les techniciens et les techniciens supérieurs représentent 34% de l'offre pédagogique. Interrogé sur le bilan de la rentrée du mois d'octobre passé, il est fait état d'environ 7.000 nouveaux inscrits. En matière d'apprentissage, à peine si 2.625 postes pédagogiques sont proposés tout juste 3% de l'offre nationale qui est de 80.000 postes. Un chiffre vraiment dérisoire pour ne pas dire honteux dans une wilaya dont le tissu économique est des plus consistants du pays.