Les importations algériennes du sucre brut et des huiles destinées à l'industrie alimentaire ont totalisé 1,07 milliard de dollars en 2010, contre 822 millions de dollars en 2009, en hausse d'environ 30% en terme de montant, a annoncé le Centre national de l'informatique et des statistiques des Douanes algériennes (CNIS). A.Nawel Les importations du sucre brut ont atteint un (1) million de tonnes en 2010 pour un montant de 495 millions de dollars contre 811.724 tonnes (338,6 millions de dollars) en 2009, en hausse de 20% en termes de montant. Les importations des huiles brutes étaient de 625.743 tonnes durant 2010 pour une facture de 580 millions de dollars, contre 811.724 tonnes (484 millions de dollars) en 2009, en hausse en terme de valeur de 46,5%, selon le CNIS. Les importations du sucre brut et des huiles destinées à l'industrie alimentaire représentent au total environ 16% des importations des biens alimentaires de l'Algérie. La facture des importations algériennes des produits alimentaires a atteint 5,8 milliards de dollars en 2009, contre 7,8 milliards de dollars en 2008, soit une baisse de 25,64%, mais devrait légèrement augmenter pour atteindre les six (6) milliards de dollars en 2010. En dépit de cette hausse des importations et d'un approvisionnement normal en ces matières premières, les prix du sucre et des huiles avaient flambé pour atteindre les seuils respectifs de 140 DA le kg et 180 DA le litre. Suite à ces augmentations injustifiées, le gouvernement a pris une batterie de mesures «exceptionnelles», pour une durée de huit mois, pour les juguler à commencer par le plafonnement du prix du sucre à 90 DA/kg et de celui de l'huile à 600 DA/5 litres. Ces mesures annoncées samedi dernier pour soutenir les prix du sucre et de l'huile de table coûteraient à l'Etat quelque 30 milliards de DA (environ 300 millions d'euros), avait déclaré un responsable du ministère du Commerce. «L'intervention immédiate de l'Etat pour faire baisser les prix des stocks du sucre et des huiles alimentaires déjà en circuit doit coûter environ trois (3) milliards de DA au Trésor public alors que les exonérations douanière et fiscales, visibles dès la mi-février, vont engendrer pour l'Etat un manque à gagner de quelque 27 milliards de DA», selon la même source.