Les pouvoirs publics accorderont désormais le plus grand intérêt aux métiers de la formation et de l'enseignement professionnels. Facteur indéniable de l'attractivité des investisseurs étrangers sur le sol algérien, la disponibilité d'une ressource humaine qualifiée, dans la sphère économique locale est plus que jamais d'actualité. Surtout que les voisins tunisiens et marocains engrangent les projets de partenariats et autres délocalisations, générateurs d'emplois et de devises à un rythme effréné. Pendant ce temps, l'Algérie fait les frais de son retard en la matière, victime d'une concurrence qui se fait de plus en plus féroce. Ainsi, pour une meilleure visibilité du travail du secteur de la formation professionnelle, un conseil national, représentatif de tous les segments de l'économie nationale, vient d'être créé avec, à sa tête, 57 membres représentants des ministères, des entreprises publiques et privées, des organisations patronales, de l'UGTA, des agences et institutions publiques comme l'Anem, l'Andi, l'Ansej, et enfin de l'Union des agriculteurs. Décidé lors des assises professionnelles du secteur tenues en 2007, cet organe sera chargé de la concertation, de la coordination et de l'évaluation en matière de formation et d'enseignement professionnels. Les prétextes avancés par les occidentaux, pris au pied de la lettre Selon,M. Lakhdar Rekhroukh, PDG de Cosider et président du conseil national de la formation et de l'enseignement professionnels dont TSA s'est faite l'écho, une opération de diagnostic de tout le secteur sera lancée incessamment à la faveur de ce nouveau conseil. «(… ) Des enquêtes sur le terrain seront effectuées par des spécialistes pour avoir des avis objectifs sur la formation et l'enseignement professionnels dans notre pays», notamment dans le BTP a indiqué le responsable. «Je compte solliciter un certain nombre d'entreprises dans d'autres secteurs économiques pour mener des enquêtes similaires. Ces enquêtes seront lancées le plus tôt possible» a-t-il ajouté. « Les investisseurs regardent surtout le coût et la qualité de la main d'œuvre, avant de s'engager dans un pays » avait conclu M. Rekhroukh à ce sujet. A priori, l'Algérie en a pris acte.