La production agrumicole de l'Algérie devrait atteindre 10 millions de quintaux cette année, en hausse de plus de 17,6% par rapport à la campagne précédente, selon les prévisions de l'Institut technique d'arboriculture fruitière et de vigne (ITAFV). «La production attendue pour la campagne 2010/11 serait d'un (1) million de tonnes», a indiqué à l'APS le directeur de l'ITAFV,M. Mahmoud Mendil. En termes de rendement, la campagne en cours a enregistré une moyenne de 22 qx/ha, alors que l'objectif fixé dans le cadre des contrats de performance tablait sur un rendement de 20 qx/ha. Les chiffres obtenus jusqu'au 31 décembre dernier (cumul du 4è trimestre de 2010) sont un indice d'une récolte «prometteuse» attendue pour la campagne en cours, qui a commencé du 4ème trimestre 2010 et s'étale jusqu'au 4ème trimestre de 2011. Ainsi, la récolte enregistrée au 4ème trimestre de l'année écoulée a atteint 4,3 millions de quintaux, contre seulement 2,2 millions lors de la même période de 2009. La campagne 2009/10 a enregistré une production de 8,5 millions de quintaux contre 7,8 millions en 2008/09 et 7,2 millions en 2007/08, précise M. Mendil. Autre indice de l'amélioration de la production, l'abondance des agrumes notamment les oranges sur le marché et leurs prix abordables, a relevé ce responsable. «La combinaison des initiatives publiques (soutien financier et technique) et de celles des producteurs font apparaître une tendance à l'augmentation constante de la production par l'amélioration de la productivité à l'hectare, une diversification de l'offre et une tendance à la baisse des prix», a-t-il pronostiqué. Le prix d'un kilogramme d'orange varie entre 35 DA et 120 DA, selon la variété et la qualité tandis que les prix des mandarines oscillent entre 120 et 140 DA/kg. Cela s'explique par la constitution de l'agrumiculture algérienne dont 70% des oranges. Concernant les facteurs qui ont contribué à l'amélioration des performances, ce responsable a cité notamment les conditions climatiques favorables. Les rendements sont différents entre l'Ouest du pays dont la production dépend des disponibilités de ressources hydriques des barrages et le centre ou l'Est du pays où les données pluviométriques sont plus favorables et les sols plus fertiles. M. Mendil a souligné, dans ce sens, que «quand toutes les conditions sont réunies, les rendements de 20 à 22 qx/ha sont à la portée des producteurs comme le prouvent les résultats de la campagne actuelle». «La poursuite de l'effort en matière de plantation et d'arrachages des vieux vergers, permettra d'atteindre un objectif de 25 tonnes/ha», a-t-il ajouté. Le développement de l'agrumiculture oasienne et la création de nouveaux terroirs permettront également à la filière de «faire un bond» en matière de précocité et de qualité, selon ce responsable.