Synthèse de Ziad Abdelhadi à moins de deux mois de sa clôture, la campagne agrumicole 2010-2011 affiche une nette progression en termes de production, comparativement à la campagne précédente. Cela est dû, selon le directeur de l'Institut technique d'arboriculture fruitière et de vigne (ITAEV), Mahmoud Mendil, repris par l'APS, «aux conditions climatiques très favorables (des températures assez basses en été et une pluviométrie supérieure à la moyenne en période hivernale) et à la combinaison des initiatives publiques (soutien financier et technique)». Et de soutenir que ces facteurs positifs ont grandement contribué à obtenir de meilleurs rendements. «Une moyenne nationale de 22q/ha, qui dépasse l'objectif fixé dans le cadre des contrats de performance qui tablaient pour la campagne en cours sur un rendement de 20q/ha», a fait savoir le directeur de l'ITAEV. Pour le détail de la récolte enregistrée à la date du 21 décembre 2010, ce dernier a révélé que les chiffres obtenus sont l'indice d'une récolte «prometteuse» attendue pour la campagne en cours, qui a commencé au 4ème trimestre de 2010 et s'étale jusqu'au 4ème trimestre de 2011. M. Mendil a aussi tenu à signaler que la récolte enregistrée au 4ème trimestre de l'année écoulée a atteint 4,3 millions de quintaux, contre seulement 2,2 millions à la même période de 2009. Il a également rappelé que la campagne 2009-2010 a enregistré une production de 8,5 millions de quintaux contre 7,8 millions en 2008-2009 et 7,2 millions en 2007-08. Pour les prévisions de la récolte, une fois la campagne agrumicole 2010-2011 achevée, à l'ITAEV, on estime qu'elle devrait atteindre 10 millions de quintaux, soit une hausse de plus de 17,6% par rapport à la campagne précédente. M. Mendil est aussi revenu sur les possibilités d'augmenter les rendements. A ce sujet, il dira : «La poursuite de l'effort dans la plantation et l'arrachage des vieux vergers permettra d'atteindre un objectif de 25 tonnes/ha.» Dans cette même perspective, il a ajouté : «Le développement de l'agrumiculture oasienne et la création de nouveaux terroirs permettront également à la filière de faire un bond en matière de précocité et de qualité.» Le directeur a cité l'oasis d'El Goléa (Ghardaïa) et la réhabilitation des périmètres irrigués de l'ouest du pays, notamment à Tlemcen et Habra-Sig. Rappelons, enfin, que l'agrumiculture en Algérie compte une trentaine de variétés dont 70% sont constitués par vingt variétés d'orange, quinze variétés de clémentine et mandarine, les citrons (cinq variétés) à dominante «quatre saisons» et divers fruits dont le pomelo, une variété de pamplemousse, et la très rare bergamote. Les vergers agrumicoles sont répartis sur l'ensemble des wilayas situées au nord de l'Atlas tellien et concernent dix-neuf wilayas et au sud la wilaya de Ghardaïa. La culture des agrumes couvre aujourd'hui 65 000 ha environ, dont 53 000 ha en production et 12 000 ha de jeunes plantations.