L'Union générale des commerçants et artisans Algériens (UGCAA) a appelé, mardi, à la prise en charge du commerce informel et son intégration dans le circuit officiel. Selon elle, le commerce informel doit être intégré dans le circuit officiel et participer également à la croissance économique et la résorption du chômage. Pour y parvenir, l'association des commerçants, une fois n'est pas coutume, y va même de son lot de propositions. « L'Etat doit impérativement reprendre les anciennes Galeries algériennes, qui existaient quasiment dans toutes les wilayas et daïras du pays, et les distribuer aux commerçants ambulants et ceux activant dans l'informel », a proposé en autres solutions, M. Salah Souilah, secrétaire général de l'Union à l'APS. D'après le responsable associatif, les pouvoirs publics auraient tout à gagner à se réapproprier les espaces commerciaux de l'ex:EDGA, cédés à l'époque aux travailleurs de ces unités et transformés en salles des fêtes. «L'attribution de certaines unités de Galeries algériennes aux anciens employés de ces établissements n'a pas donné de résultats», d'où la nécessité «pour l'Etat de récupérer ces espaces avant de les distribuer aux petits commerçants de l'informel qui occupent les trottoirs et les voies publiques», a insisté M. Souilah auprès de l'agence de presse. Les anciennes grandes surfaces des EDGA et les Souks El fellah ont la capacité, selon lui, d'absorber un grand nombre de jeunes activant au niveau des espaces informels. Jusque-là, rien d'étonnant de la part des principaux protagonistes de l'activité commerciale en Algérie. Le hic est que cette effervescence des commerçants intervient quelques jours après le recul flagrant des pouvoirs publics sur certaines dispositions qui favorisent le commerce informel. Le gouvernement, qui s'apprêtait à lutter rigoureusement contre ce fléau a, en effet, lâché du lest depuis, face aux évènements qu'a connu le pays. Le sujet est allé jusqu'à être abordé par le chef de l'Etat en Conseil des ministres, qui a prôné, pour sa part, un transfert progressif du «petit commerce informel'' vers des sites aménagés. Autrement dit, de la souplesse en ces temps d'ébullition. Mais c'était sans compter sur l'impulsion des commerçants. Quand l'UGCAA s'implique Selon le premier commerçant d'Algérie, l'autre solution au fléau de l'informel, résiderait en la facilitation des démarches d'obtention d'un registre de commerce au profit des petits commençants. L'introduction de dispositions spécifiques pour ces derniers pourrait favoriser leur intégration dans le circuit officiel. Ceci alors que 90% des nouveaux inscrits au registre de commerces sont des personnes physiques exerçant une petite activité commerciale. Enfin, l'association des commerçants se dit prête à s'impliquer dans cette opération de lutte contre l'informel, notamment en contribuant au travail de concertation que comptent engager les pouvoirs publics. « Nous sommes capables d'apporter notre aide dans tous les domaines, notamment dans celui lié à l'organisation, si l'Etat nous le demande » a indiqué M. Souilah à qui voulait l'entendre. A noter que selon les chiffres du ministère du commerce, dont l'APS s'est faite l'écho, il existe 765 sites commerciaux informels en Algérie, où plus de 70.000 commerçants sont recensés. Ces espaces se déclinent sur les places publiques, les trottoirs et dans les rues.