Amel A. La Cnep banque a financé plus de la moitié des crédits immobiliers accordés en 2010. Au total, le secteur bancaire a accordé 10.807 crédits immobiliers à des taux bonifiés pour un montant de 14 milliards (mds) de dinars en 2010, selon le président de l'Association des banques et établissements financiers (ABEF), Djamel Bessa. 6.218 prêts ont été octroyés par la Caisse nationale d'épargne et de prévoyance (CNEP) pour une valeur de 7,8 mds de DA, a précisé à la Radio nationale M. Bessa. Malgré la disponibilité des banques à financer ce segment, l'offre en matière de l'immobilier reste insuffisante, note M. Bessa qui estime que les dernières mesures prises par les pouvoirs publics concernant le dégel du foncier et la bonification des crédits pour les promoteurs immobiliers «vont permettre un développement plus accru de l'offre». M. Bessa rappelle dans ce sens que le manque d'assiettes foncières dans la capitale pour la réalisation du programme géré conjointement avec l'AADL, a été résolu en partie avec le dégagement d'une assiette pour la réalisation de 4.000 logements à Reghaia et Rouïba. Pour les autres régions du pays, la CNEP et l'AADL procéderont d'ici la fin du premier semestre 2011, à la distribution de 1.785 logements à Oran, 600 à Bouira et environ 100 à Sétif, selon les chiffres avancés par ce responsable. Concernant l'application des mesures d'encouragement de la micro-entreprise et des PME, prises dernièrement par le Conseil des ministres, le PDG de la CNEP a indiqué qu'elles «sont en train d'être maturées au niveau de chaque banque et seront mises en œuvre dés que les conditions matériels (techniques et organisationnelles) seront mises en place». Il considère que les Fonds de garantie des PME et des micro-entreprises, crées par les pouvoirs publics à l'effet de booster l'octroi des crédits notamment aux jeunes opérateurs «ne vont pas atténuer la prise de risque mais vont la rendre plus acceptable aux banquiers». Même avec l'institution de ces fonds «l'évaluation du risque continuera», souligne M. Bessa qui explique toutefois que les banquiers «n'ont aucun droit de regard sur le financement des projets approuvés par l'ANSEJ par exemple». «Les banques ont enregistré durant les périodes passées des niveaux de créances impayées assez importants», constate M. Bessa, citant en cela le cas de la CNEP où ces niveaux ont atteint 10% pour les crédits aux particuliers.