B. Mahmoud L'office de promotion et de gestion immobilière de la wilaya (OPGI) d'Oran vient de mettre en place un nouveau logiciel informatique, qualifié de performant, pour assainir les listes des demandeurs de logements sociaux de la formule des «points», a-t-on appris mercredi de sources autorisées à l'OPGI. La première mission de ce nouveau logiciel est de sélectionner 1.400 bénéficiaires du nouveau quota de logements socio-locatifs qui devra être attribué au cours de l'été prochain. Il s'agit notamment d'assainir les listes des 75.000 demandeurs de la formule des «points» de la ville d'Oran. Les autorités locales ont d'ores et déjà lancé des enquêtes sociales sur le terrain dans le but bien précis de trier les futurs bénéficiaires de cette première tranche. Les enquêtes ont été confiées à des commissions spéciales, composées de jurys assermentés et de responsables des services concernés. Les jurys assermentés devront veiller que les futurs bénéficiaires remplissent toutes les conditions d'éligibilité à cette formule. Les candidats doivent prouver aux enquêteurs qu'ils n'avaient bénéficié ni d'un logement social ou rural, ni d'un terrain ni d'une aide de l'Etat pour la construction ou l'acquisition d'un bien immobilier. Le traitement des dossiers des candidats se fait par année de dépôt des demandes et ce à partir de l'année 1975. Le dernier programme quinquennal avait consacré 5.000 logements socio-locatifs à la wilaya d'Oran pour la formule des «points». Un premier quota de 1.400 logements socio-locatifs est totalement achevé. Les autorités locales veulent en fait rectifier le tir pour accorder la priorité à la formule des «points» dont les postulants attendent depuis une vingtaine d'année voire davantage pour bénéficier d'un logement décent. Le nombre des demandes de logements sociaux pour cette formule, déposées auprès de la seule l'agence de Gambetta a dépassé les 53.000 dont une partie a été récupérée par les services de l'OPGI d'Oran, soit 22.000 dossiers sous forme d'une liste nominative, non accompagnée des dossiers des postulants, rappelle-t-on. Il s'agit, en fait, des dossiers déposés dans les années 70 qui sont considérés prioritaires par les services concernés. Une commission avait été mise sur pied à la daïra pour étudier et trier les dossiers pour n'en garder que les postulants méritants. L'enquête a dévoilé l'existence de nombreux cas de personnes ayant déposé plusieurs dossiers à la fois. Le nombre de dossiers ne reflète donc pas celui des postulants. A noter que les conditions d'éligibilité à un logement social ont été revues pour permettre aux couches moyennes de postuler à cette formule. Le plafond de salaire exigé pour prétendre à un logement social a été rehaussé de 12.000 dinars à 24.000 dinars. L'ancienneté de la demande et le nombre d'enfants figurent, entre autres, parmi les conditions exigées.