Les perspectives prometteuses de la pêche continentale et ses impacts sur les développements économique et durable ont été soulignés samedi à Bordj Bou Arreridj, par le ministre de la Pêche et des ressources halieutiques, Smaïl Mimoune. Au cours d'un séminaire régional de deux jours qui réunit les responsables du secteur de cinq wilayas de l'Est du pays, M. Mimoune a indiqué que la wilaya de Bordj Bou Arreridj est «devenue, avec 400 tonnes annuellement pêchées dans les eaux du barrage de Aïn Zada, la première région productrice de poissons d'eau douce dans le pays», d'où, a-t-il ajouté «le choix de cette wilaya pour la tenue de ce séminaire». Le ministre de la pêche a également souligné au cours de son intervention, que le développement de la pêche continentale est aujourd'hui devenu «une nécessité» pour protéger la richesse halieutique nationale, estimée a 600.000 tonnes, et dont un tiers est actuellement pêché en mer. Selon Smail Mimoune, le secteur de la pêche a initié une étude qui a «identifié 400 sites pour le développement de l'aquaculture sur le territoire national», ce qui est de nature, a-t-il ajouté, «d'accroître la production de poissons d'eau douce et d'augmenter la consommation quotidienne estimée en Algérie à environ 5 kg par an et par habitant». Rappelant que la Chine a réussi, en l'espace de 30 ans, à porter sa production de pêche continentale d'une centaine de tonnes à 23 millions de tonnes, en lançant un vaste programme de création de fermes aquacoles, le ministre a relevé qu'en Algérie, les 100.000 hectares de plans d'eaux naturels et artificiels, où sont pêchés quelque 900 tonnes par an, «peuvent être valorisés par l'aquaculture et la pêche continentale pour contribuer à améliorer la production halieutique du pays». L'objectif du ministère est «d'arriver, en 2030, à une production équilibrée entre la pêche continentale et la pêche maritime dans le cadre du développement durable», a encore souligné M. Mimoune, estimant qu'il s'agit d'un objectif réalisable dans le cadre du programme de développement des hauts plateaux. Le ministre qui a annoncé la création de «10 centres de pêche continentale à travers le pays», devait ensuite poser la première pierre de l'un de ces centres, au niveau du barrage de Aïn Zada où il s'est rendu, accompagné des autorités locales. Le wali de Bordj Bou Arreridj, avait auparavant annoncé l'agrément par l'administration d'un projet initié par un particulier et portant sur la réalisation, à Aïn Zada, d'une «unité de transformation de poisson d'eau douce en aliment de bétail», devant employer «une centaine de personnes».