Le groupe pétrolier britannique, British Petroleum (BP) a décidé de renoncer à vendre ses actifs en Algérie. L'information a été rapportée avant-hier par l'agence américaine d'informations économiques Dow Jones, citant le ministre de l'Energie Youcef Yousfi. D'après le ministre alégrien, «BP ne veut pas partir. BP a décidé d'annuler son plan de cession de ces actifs en Algérie». La décision de BP de rester en Algérie contredit l'annonce de la compagnie pétrolière de droit russe TNK-BP, détenue à moitié par BP qui fait état que le groupe était toujours intéressé par l'achat des actifs algériens détenus par la société britannique. TNK BP a refusé de commenter les déclarations de Youcef Yousfi, a précisé l'agence Dow Jones. Youcef Yousfi n'a jamais donné une explication à cette évolution de la position de BP. Toutefois, il a suggéré que BP n'avait plus besoin de d'argent pour financer les effets de la marée noire dans le Golfe du Mexique. La vente d'actifs « n'était pas liée à la situation en Algérie. Peut-être qu'ils ont résolu ce problème. On peut imaginer qu'ils sont conscients du potentiel de l'Algérie, dans leurs actifs pétroliers et gaziers et ont décidé de rester », a tenté de rassurer Yousfi. Pour rappel, BP avait prévu de vendre des actifs dans certains pays pour renflouer ses caisses, soit 30 milliards de dollars, destinés à couvrir les couts de dédommagements engendrés par la marée noire du Golfe du Mexique. Premier investisseur étranger en Algérie dans le secteur des hydrocarbures, BP y a investi 5 milliards de dollars depuis 1995. Le groupe britannique dispose de deux grands projets de gaz naturel, l'un à In Salah et l'autre à In Amenas. Il participe aussi au projet de Rhourde El Baguel, et l'exploration pétrolière dans le bloc Bourarhet, du côté d'In Amenas.