Le ministre du Tourisme et de l'artisanat a annoncé hier, une série de propositions, à étudier dans le cadre de la prochaine loi de Finances, pour booster le secteur de l'artisanat et lui redonner ses lettres de noblesses. En effet, afin de mieux valoriser le secteur de l'artisanat, longtemps délaissé, et relégué au titre d'activité secondaire, Smaïl Mimoun, invité hier sur les ondes de la chaine 3, a prêché au micro de la radio, pour une série de mesures incitatives et encourageantes, dans le but de propulser cette activité sclérosée par une décennie de vide culturel, didactique et touristique. Concrètement, le premier responsable du secteur propose un abattement de l'impôt forfaitaire de 12%, imposé actuellement aux artisans. Celui-ci pourrait passer à 6% et constituer un véritable appel d'air pour les protagonistes du secteur. Par ailleurs, pour encourager les artisans à progresser dans ce créneau, le ministre n'a ni plus ni moins prôné la suppression de la TVA à 17%. Son exonération pourrait, en effet, favoriser un sursaut commercial considérable des produits de l'artisanat et, donc, une croissance du secteur. Enfin, et malgré les difficultés persistantes, selon le ministre, le secteur précité est actuellement sur une pente ascendante, notamment à la faveur des nombreux investissements consentis, ces dernières années, dans l'industrie artisanale. La filière aurait déjà engendré 38.000 postes d'emplois au cours de ces derniers mois. 4 milliards de dinars pour la période 2010-2014 Après avoir été le parent pauvre de l'industrie algérienne, l'artisanat tente de retrouver son lustre d'antan. Segment très important de l'économie nationale, il attire de plus en plus l'attention des pouvoirs publics. On en veut pour preuve son rattachement récent au secteur du tourisme. Mieux encore, ce regain d'intérêt, toutefois mérité, se traduit de nos jours, également par des investissements pécuniaires. Selon le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, M. Smaïl Mimoun, 4 milliards de dinars seront injectés dans le secteur d'ici à l'horizon 2014. Cet argent servira notamment à l'édification d'infrastructures liées à l'artisanat. D'après le ministre, des Maisons de l'artisanat, des centres d'estampillages pour les tapis ainsi que des espaces d'expositions-ventes seront créés durant tout le quinquennat actuel. Tourisme : des dizaines de milliers d'emplois seront créés Et ce n'est pas tout. Le secteur du tourisme, sur lequel veille également M. Mimoun, est lui aussi en pleine effervescence. Et ça, le ministre n'a pas manqué de le rappeler. D'ici 4ans, ce ne sont pas moins de 70.000 lits qui seront réceptionnés dans le cadre des investissements consentis dans le secteur de l'hôtellerie depuis quelques années. Selon le ministre, les projets en cours de réalisation représentent un coup global de 100 milliards de dinars, partagés entre des investissements nationaux et étrangers. Les projets se situent, entre autres, à Bouharoun, Bordj El Bahri (Alger et Tipaza), El Oued, Sétif et Tlemcen ; pour ce qui est de projets nationaux. Et à Sidi Fredj et Moretti pour les projets Emiratis. Le tout engendrera, d'après Smaïl Mimoun, la création de quelques 3.000 postes d'emplois. A noter, enfin, que pour les années à venir, les projections sont on ne peut plus ambitieuses dans le domaine de l'hôtellerie algérienne. 150 milliards de dinars de projets hôteliers et touristiques seraient à concrétiser, et plus de 70.000 postes d'emplois à pourvoir. Wait & see.