Le développement de l'économie de l'artisanat en Algérie est l'un des objectifs du ministre de la Petite et Moyenne entreprises et de l'Artisanat, Mustapha Benbada. Ce dernier a, en effet, annoncé, hier, la tenue des assises nationales sur l'artisanat qui sont prévues en octobre ou novembre prochain. Ces assises permettront au secteur de procéder à une évaluation globale de toutes les actions réalisées dans le cadre du plan de développement du secteur de l'artisanat entamé en 2003 pour la mise en place d'une nouvelle stratégie pour la promotion de ce domaine durant les dix prochaines années, a rappelé M. Benbada. En marge de la session de formation en méthodologie du Bureau international du travail (BIT), le ministre a indiqué que "cette stratégie, qui s'étalera jusqu'en 2020, prévoit la mise en place de nouveaux programmes pour appuyer l'artisanat en Algérie et contribuer au processus de développement local". Concernant le financement de ces programmes, M. Benbada a rappelé que son secteur a demandé un montant de 10 milliards de DA, indiquant qu'il ne s'agit pas d'un financement direct, le secteur étant soucieux du financement des activités relatives à l'artisanat et aux métiers et de leur pérennité. Dans ce sens, il a indiqué que le financement partiel constitue l'un des mécanismes efficaces de financement en matière d'artisanat, regrettant que les banques algériennes n'appliquent pas les crédits d'investissement au profit des personnes désirant investir en matière de création de petites entreprises consacrées aux métiers et à l'artisanat. Le premier responsable du secteur a souligné la nécessité pour les professionnels du secteur de l'artisanat en Algérie d'aller vers une dynamique plus agressive dans le domaine de la promotion et de la commercialisation du produit artisanal. D'ailleurs, M. Benbada a, à maintes fois, appelé les professionnels du secteur de l'artisanat en Algérie et les maîtres artisans à adopter une démarche "plus agressive" en matière de promotion et de commercialisation des oeuvres de l'artisanat traditionnel pour pouvoir "assurer sans difficulté un débouché commercial" à ces produits sur le marché local et international. A rappeler que l'Etat a investi, au titre du programme quinquennal 2005/2009, plus de 4,2 milliards de dinars destinés à promouvoir les activités artisanales, soulignant l'importance de la politique de création de maisons de l'artisanat en faveur du secteur. Les objectifs économiques et sociaux assignés au secteur de l'artisanat, notamment dans le cadre du programme national de relance économique, démontrent la nécessité d'une adhésion plus large de tous les acteurs économiques à même d'intervenir et de participer dans le sens de la création d'emplois, économiquement viables et professionnellement valorisants. En instituant une journée de l'artisanat en 2007, le premier responsable du secteur a incité les artisans travaillant au noir à s'inscrire au niveau des Chambres de l'artisanat. Partant du principe que l'artisanat représente dans certaines régions l'une des principales activités, le ministre table sur le développement du secteur. Nassima B.