La première édition du salon national inversé de la sous-traitance (SANIST), qui se tiendra entre le 25 et le 28 avril prochain au palais des expositions Pins Maritimes (SAFEX), constituera, selon les organisateurs, «un cadre original et approprié pour booster les relations de sous-traitance entre les entreprises nationales industrielles, grandes entreprises, PMI ou micro entreprises et renforcer le tissu industriel et l'intégration économique nationale». Le concept de salon inversé est utilisé de par le monde principalement dans le domaine de la sous-traitance. Un salon classique est un espace physique où se rencontrent des vendeurs et des acheteurs, les premiers exposent les produits ou les services, qu'ils fabriquent ou qu'ils fournissent, et les seconds viennent en visiteurs rencontrer les vendeurs et voir leurs produits ou services sur leurs stands. Dans le cas d'un salon inversé, c'est l'inverse qui est organisé. Les exposants sont les acheteurs et exposent leurs besoins en achats de produits, fournitures ou services. Les vendeurs viennent en visiteurs pour prendre connaissance des besoins des acheteurs et tenter d'y répondre selon des conditions techniques et commerciales qui se négocient entre les deux parties. Le SANIST est un salon inversé réservé exclusivement aux industriels et prestataires de services nationaux, n'acceptant aucune présence directe ou indirecte d'entreprises ou de fournisseurs étrangers. Il s'agit, à travers l'organisation de ce salon, de contribuer à la traduction concrète des orientations des plus hautes autorités du pays visant tout particulièrement la promotion, le développement et la protection de la production nationale. Les organisateurs estiment que ce salon inversé devra «permettre à un maximum de donneurs et de receveurs d'ordres de se rencontrer pour contribuer à la substitution de la production nationale aux importations et accroître l'intégration industrielle nationale par le développement de la sous-traitance. Il s'agit, également, d'améliorer la connaissance du potentiel de production nationale, favoriser la diversification de la production nationale.» L'importation de composants et de pièces détachées a connu, selon les statistiques des Douanes algériennes, une croissance continue ces dernières années. Elle est passée de près de 1,5 milliard dollars us, en 2005, à près de 5,9 milliards en 2009. L'importation de composants, de pièces, d'accessoires, de parties de matériels et d'outillages a enregistré une croissance moyenne annuelle de près de 42% sur cette période, alors que le taux de croissance annuel des importations globales de l'Algérie a été beaucoup plus faible au cours de cette même période. L'appel à la sous-traitance nationale peut très certainement entrainer une réduction de cette facture d'achat à l'étranger. Le Comité d'organisation du SANIST est composé de représentants de la CACI, des bourses régionales de sous-traitance et de partenariat du Centre, de l'Est et du Sud, de la SAFEX et de l'ANDI, rappelle-t-on.