L'administration algérienne est en train de faire sa mue. La lourdeur procédurale et le fait bureaucratique seront éradiqués, en instituant un système plus fluide et plus expéditif. En effet, afin de pallier la bureaucratie et le manque de visibilité qui caractérise l'environnement politique et économique algérien, de nouvelles mesures d'allègement des procédures d'obtention de différents documents administratifs seront prises très prochainement. L'annonce a été faire, hier, sur les ondes de la chaîne radio III, par le directeur général des libertés publiques et des affaires juridiques au ministère de l'Intérieur et des collectivité locales, Mohamed Talbi. En effet, le fléau de la bureaucratie entrave l'épanouissement de l'entreprise algérienne. C'est le constat amer des opérateurs et des citoyens algériens de tous abords. Ces désagréments de l'administration et des banques nationales qui s'obstinent, malgré tous les changements qui s'opèrent à travers le monde, à demeurer une administration financière, devraient dorénavant à soutenir les créations de richesses et les entreprises performantes, note-t-on. «Un train de mesures d'allègement des dossiers administratifs sera annoncé dans les prochaines semaines», a affirmé le même responsable lors de l'émission «Service public» de la radio nationale chaîne III. Il a expliqué que ces mesures prévoyaient notamment la suppression de pièces administratives dans les dossiers de délivrance de la carte nationale d'identité et du passeport, ainsi que la simplification des formulaires à remplir pour l'obtention de ces deux documents. Refusant de donner plus de détails sur les pièces qu'il est prévu de retirer, il a indiqué que les mesures englobaient aussi des «réductions de délais» pour la délivrance de la carte d'immatriculation automobile (carte grise) et du permis de conduire. Le responsable central a en outre fait état de la poursuite de la numérisation de l'état civil pour l'étendre, à terme, à toutes les communes du pays, ainsi que la mise en application prochaine de dispositions visant à améliorer l'accueil des citoyens dans les différentes administrations, y compris par le renvoi ou la mutation des agents jugés indélicats. Mohamed Talbi a confirmé, à l'occasion, la suppression de l'extrait de naissance spécial, le fameux 12 S, du dossier de demande de la carte nationale d'identité, et son remplacement par l'extrait ordinaire n° 12. Le premier document reste cependant exigé pour le passeport, a-t-il dit. En effet, le dossier pour l'obtention du passeport biométrique a été allégé, passant de 12 à 5 documents administratifs, a annoncé jeudi à Alger le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia. Le formulaire administratif « va être réduit à sa plus simple expression. Il n'y aura plus de garant d'école, de l'armée, de collègue de travail ou de répondant », a indiqué à la presse M. Ould Kablia en marge d'une séance plénière du Conseil de la nation consacrée aux questions orales. « Ce formulaire va être réduit comme l'était l'ancienne fiche verte pour l'obtention du passeport international traditionnel », a-t-il expliqué. Les autres documents, que devaient contenir le dossier d'obtention du passeport biométrique (au nombre de 12), ont été réduits à 5 à savoir notamment l'extrait de naissance 12-S, le certificat de résidence et la carte de groupage, avait-t-il ajouté. Pour certains cas, telles les personnes malades ou missionnaires, un passeport de la forme actuelle, d'une durée de 12 mois, est accordé, avait précisé le ministre.