Pour une Afrique industrielle. » Tel est le mot d'ordre des ministres africains, à la clôture de la 19ème Conférence africaine des ministres de l'industrie (CAMI-19) à Alger. Les responsables africains présents à la CAMI-19 ont en effet appelé jeudi soir au terme des travaux, à une mise en œuvre efficace du plan d'action pour le développement industriel accéléré de l'Afrique (AIDA). Ils ont souligné la nécessité de travailler ensemble pour arriver à industrialiser le continent et passer ainsi de la vente des matières premières à l'état brut à leur transformation en produits finis ou semis finis. Les ministres des 36 pays qui ont pris part à la CAMI-19, ouverte mercredi dernier au Palais des nations, ont adopté une déclaration finale dite d'Alger en guise d'engagement à coopérer ensemble pour une industrialisation ‘'accélérée'' du continent africain notamment dans des secteurs à forte valeur ajoutée. ‘'Nous, ministres de l'industrie de l'Union africaine (UA), nous nous engageons de nouveau à réaliser les objectifs énoncés dans les différents programmes et projets de développement industriel contenus dans la stratégie pour la mise en œuvre du plan d'action pour le développement industriel accéléré de l'Afrique (AIDA)'', ont-ils souligné dans cette déclaration finale. ‘'Nous sommes conscients que seule la synergie entre les secteurs industriels peut apporter à la réalisation de l'industrialisation rapide, la promotion de la croissance économique durable et la concrétisation des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD)'', ont-ils ajouté. Ils ont également approuvé la stratégie de mobilisation des ressources et le mécanisme de suivi et d'évaluation de la mise en œuvre du plan AIDA, adopté par les dirigeants des pays africains en 2008 à Addis-Abeba. L'encouragement des communautés économiques régionales (CER) à intégrer le plan AIDA dans leurs politiques de développement et à prendre les mesures appropriées pour la mise en œuvre opérationnelle, tel que demandé par la Conférence de l'UA (CUA), font aussi partie des appels des ministres et chefs de délégation africains. Ils ont demandé aux Etats membres de l'Union africaine (UE) de prendre les mesures nécessaires pour la promotion de la transformation locale des ressources minières et faciliter les changements structurels par le transfert de technologies et la valeur ajoutée. Les ministres et chefs de délégation africains ont, par ailleurs, exhorté les pays membres de l'Union africaine à prendre les mesures adéquates pour booster le développement d'une industrie pharmaceutique durable en Afrique. Ils ont appelé, enfin, les partenaires de l'Afrique tels que la Banque africaine de développement (BAD), la Banque mondiales (BM), les banques régionales de l'industrie et les institutions financières régionales privées de «fournir les ressources requises pour la mise en œuvre du plan AIDA, en particulier l'initiative pour le développement de l'agrobusiness et de l'agro-industrie en Afrique».